Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE
totale des couches à enlever ; si ces couches ont 5 mètres d'épaisseur, le contrat portera sur 14 tao-tchés.
La pente des talus est fixée à l'avance et les divers groupes d'ouvriers doivent enlever les limites qui séparent les chantiers. L'ordre suivant est en général adopté: quand les travaux ont atteint une profondeur d'un depa (Im,82), le chantier de droite enlève le prisme qui le 'Sépare de son voisin de gauche, ce dernier enlève à son tour la séparation vers la gauche, et ainsi de suite jusqu'à l'achèvement du travail.
Le prix d'un tao-tché varie entre 4 '7 et e 9, sans compter l'épuisement, qui doit être fait aux frais du propriétaire de la mine. Le kapala est responsable du travail de s'es hommes, c'est sur lui que frappent les amendes si le contrat n'est pas strictement exécuté, ou s'il se passe des désordres dans les maisons habitées par les ouvriers. Il reçoit des avances toutes les semaines s'il le désire, mais le règle-
ment de ses comptes se fait tous les mois ou tous les trois mois, après que son travail a été mesuré. Il paie les coolies et les nourrit lui-même, le propriétaire de la mine ne lui fournissant que les logements et les outils.
DU ROYAUME DE PERAK ET DES PAYS VOISINS. 431
24 jours de travail, ce qui porte le coût de l'heure à en-
viron e 0,06; les journées de maladie sont reprises
ensuite avant l'expiration du contrat ; on prélève aussi sur l'ouvrier les journées de nourriture pour les jours où il n'a pas travaillé. La surveillance est la même que pour les ouvriers payés au mois.
Nous avons vu précédemment que le travail par les ouvriers au mois revient à 55 0,083 l'heure ; il y a donc, à employer les sing-kés, un bénéfice de 4 0,023; mais, en réalité, cette économie est illusoire, car les sing-kés arrivant directement de Chine ne sont pas acclimatés et ne peuvent fournir la même quantité de travail que les .ou-
vriers fixés depuis longtemps dans le pays. De plus quand la maladie se met parmi eux il est difficile de l'arrêter, et quelques jours suffisent parfois pour réduire considérablement l'effectif des ouvriers récemment arrivés de Chine. C'est ainsi que, dans une mine située sur
la rive droite de la Kinta, des sing-ke's dont on faisait
l'essai ont été réduits de 80 p. 100 en moins de six mois par suite du manque de soin et de l'imprévoyance du directeur.
D'ailleurs le gouvernement de Pérak prend toutes les précautions possibles pour que ces malheureux, presque en
Ouvriers sing-k,e's.
Ces ouvriers, amenés de Chin
par des entrepreneurs spéciaux, ont signé un engagement de 12 mois de travail, à raison de 24 journées de 6 heures par mois. Ils coûtent à Georgetown (PoulaoPinang) e 22; leur nourriture revient à environ 6 5 par mois ; de plus ils sont habillés à neuf tous les trois mois (coût, e 1,50). Leur transport de Poulao-Pinang jusqu'à la mine où ils doivent travailler coûte environ e 2, et la taxe annuelle 4 1; ce qui porte les dépenses totales, par
homme et par an, à e 91 (418,60 à 455,00 selon le cours du dollar). Les sing-kés. doivent, comme je l'ai dit, 12 mois de
esclavage, soient traités avec douceur et aient les soins qui leur sont indispensables. Un médecin est chargé de visiter les exploitations les plus importantes et d'étudier l'état sanitaire des coolies ; un fonctionnaire spécial (protecteur des Chinois) est chargé de faire cesser les abus dont ils seraient victimes.
Pour ce genre de travail, les ou--. Ouvriers laveurs. vriers chinois sont les meilleurs ; le lavage se faisant avec des appareils auxquels ils sont accoutumés, ils fournissent du minerai très pur (65 p. 100 de métal) et font des pertes peu élevées. Ces hommes sont payés à la tâche Tome IX, 1886.
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