Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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DU ROYAUME DE PÉRAK ET DES PAYS VOISINS. 441
GÉOLOGIE ET INDUSTRIE MINIÈRE
Pérak faisant des progrès considérables, il est vrai, mais bien moins rapides et plus réguliers.
Il est intéressant de comparer l'accroissement de la
production de l'étain dans les divers districts du royaume de Perak. Le tableau qui suit renferme les éléments de cette comparaison pour une période de cinq années (1880. 1884). La production est évaluée en pikouls de 62',500 ANNÉES. BOUALA KANGSAR.
1880 1881
1882 1883 1881
560,11 667,75 2.259,80 5.062,52 6.985,28
LAROUT.
BAS PERAK ET ICINTA,
SELAMA.
DIVERS,
69.928,03 79.438,88 93.170,15 125.180,86 126.999,43
16.519.53 19 311;58 21.209,40 27.216,76 35.998,27
1.116,91 1.691,74 2.497,36 1.935,39 1.213,69
5,87
7,85
En considérant les chiffres de production donnés parle
tableau précédent, on est amené à faire les différences entre les diverses années ANNÉES. KOUAI.A KANCSAR.
1881 1882
1883 1881
+ 107,64
+ 1.592,05 + 2.802,72 + 1.822,76
LAROUT.
BAS PÉRAK ET RINTA.
+ 9.510,85
+ 2.792,05 + 1.897,82 + 6.007,36 + 8.781,11
+ 13.631,27 + 32,010,71
+ 1.818,57
SÉLARIA.
DIVERS.
+
574,83
--
721,70 +5,87
+ 1.897,82 +1,85 -- 561,97 -4,85
Ce tableau montre clairement que les seuls districts où la production subisse toujours un accroissement, et où par conséquent l'exploitation est régulière, sont ceux de Larout, Kouala-Kangsar, bas Pérak et Kinta, ou, pour entrer dans plus de détails, les régions de Larout, Kin-
nering, Kinta, Batang Padang et Bidor, qui sont les seules où l'étain se rencontre en quantité réellement considérable.
précédentes, qui ne portent que sur les lingots ayant payé le droit de sortie. Les ports d'embarquement sont Telok Kartang, et aujourd'hui Port Weld (depuis qu'une voie ferrée a été établie entre Thaïping et la côte) et Telok Anson. Les deux premiers ports servent de débouchés aux étains de Larout, tandis que Telok Anson dessert tout le bassin du fleuve de Pérak. De ces ports les étains sont transportés à Singapour et à Georgetown (Poulao Pinang). Georgetown reçoit aussi les produits des mines de Kédah et d'une partie de Siam. A Singapour, au contraire, ce sont les étains de Salangore, Malacca, Pahang et Kélantan qui paraissent s'ir le marché. L'étain est alors embarqué à destination de tous les points du monde ; mais les transports vers l'Angleterre sont les plus importants ; puis viennent ceux vers la Chine,
les Indes et les États-Unis. Les autres pays n'entrent que dans des proportions relativement très faibles. Quant à la production des autres métaux, tels que le plomb et l'argent (Patani) et l'or (S alangore, Pahang, Kélantan). Il serait impossible de donner même des approximations. Les filons de galène et les placers étant exploités dans les royaumes indigènes, il n'existe aucun contrôle et presque toujours les métaux sont employés dans le pays.
Conclusions. La grande source de richesse du royaume de Pérak est sans contredit l'étain, dont la richesse augmente d'année en année et dont les gisements sont bien loin d'être épuisés.
Exportation. Les étains de Pérak sont tous exportés,
la consommation sur place étant extrêmement faible; d'ailleurs elle n'est pas comptée dans les statistiques
L'exploitation des mines d'or est encore à créer; jusqu'ici personne n'a tenté d'aller fonder des établissements miniers au milieu des régions sauvages de l'intérieur, et