Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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RAPPORTS
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DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.
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30 Inflammation des poussières et du grisou soit avec la dynamite. Les coups de mine étaient forés dans des blocs de houille ou de grès, et ceux-ci étaient par une flamme nue.
20 à 30 centimètres de poussières de charbon ; en outre on répandait en général des
recouverts d'une couche de
En présence d'une lampe de mine à feu nu, un mélange contenant 4 p. 100 de grisou donne lieu à une inflamma-
tion qui se propage avec une vitesse de
01'1,30
poussières dans la galerie sur une longueur de 10 ou
par se-
20 mètres.
conde environ ; la vitesse de propagation augmente pour 5 p. 100
En employant la poudre ordinaire, les poussières seules, sans grisou, ne se sont même pas enflammées ; en présence
de grisou. A 6 p. 100, on obtient une faible
explosion. La présence des poussières, même les plus fines et les plus dangereuses, n'augmente pas dans ces conditions le
danger d'explosion, tant que l'atmosphère ne contient que 3 à 4 p. 100 de grisou; elle empêche, au contraire, la propagation latérale de l'inflammation. Mais il n'en est plus de même à partir de 5 p. 100; cette propagation est alors très violente; elle devient presque une explosion. Avec
6 p. 100
de 4 ou de 5 p. 100
.
sou viennent s'ajouter les produits de distillation des poussières,
une charge de poudre de 115 grammes, on n'a eu aucune explosion, ni inflammation ; avec 155 grammes de poudre, on a obtenu une explosion une fois sur deux. On a fait aussi deux expériences avec des cartouches de
'poudre posées librement à terre; on a obtenu, en l'absence de grisou, l'inflammation des poussières. Les essais suivants ont été faits avec la dynamite n° 1 (contenant 23 à 25p. 100 de kieselguhr et 75 à 77p. 100
de grisou, on a obtenu des explosions dans
tous les cas. distillation M. Hilt ajoute que, dans le premier cas des poussières dans le voisinage de la flamme doit abse ber de la chaleur ; elle peut ainsi produire un refroidissement suffisant pour empêcher la propagation latérale de la flamme ; en même temps, celle-ci s'allonge par la combustion des produits de distillation. A partir de 5 p. 100 de grisou, au contraire, le refroidissement produit par la distillation ne suffit plus pour empêcher la propagation latérale de l'inflammation, et celle-ci devient beaucoup plus violente parce qu'au gri-
de grisou, et de poussières, avec
de nitroglycérine).
En l'absence du grisou, un coup de mine chargé de
dynamite n'a pas enflammé les poussières ; on n'a fait, du reste, qu'une expérience dans ces conditions. Dans trois expériences successives , en présence du grisou, sans poussières, l'explosion d'un coup de naine à
la dynamite n'a donné aucune inflammation du gaz,
- quand l'atmosphère n'en contenait que
5 ou 6 p. 100.
-'Avec 7 p. 100 de grisou, on a obtenu une explosion.
On a enfin fait de nombreux essais avec des mines chargées de dynamite, en présence de poussières en -même temps que de 4 ou 5 p. 100 de grisou : quelle que soit la nature des poussières employées, on n'a jamais obtenu leur inflammation.
40 Effets des coups de mine non débourrants Les expériences sur les effets des coups de mine non débourrants ont été faites soit avec la poudre ordinaire,
M. Hilt a voulu voir aussi l'effet de l'explosion d'une cartouche de dynamite librement posée sur le sol. Avec la dynamite employée dans les essais précédents, on a reconnu qu'en présence de poussières et de quan-