Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.
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RAPPORTS
tités de grisou allant jusqu'à -6 p. 100, on n'avait pas à craindre d'explosion. Mais, avec d'autres échantillons de dynamite ayant cependant la même composition, on a.
obtenu des explosions dans ces conditions pour des proportions de grisou ne dépassant pas 4 1/2 p. 100;
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ce fait provient probablement, d'après M. Hilt, de la présence de la kieselguhr : les molécules de ce corps portées au rouge par la combustion de la nitroglycérine sont alors
projetées dans l'atmosphère poussiéreuse ; elles provoquent la distillation des poussières et la production de gaz explosifs.
avec 4 p. 100 seulement on n'a jamais obtenu la moindre
inflammation. En outre, en chargeant des mines avec cette seconde espèce de dynamite, on a obtenu, dans
o Effets des autres explosifs.
quelques cas, une inflammation en présence de poussières et pour une teneur de 5 p. 100 de grisou seulement, mais
Les amorces au fulminate Amorces et étoupilles. n'ont jamais communiqué l'explosion ni aux poussières, ni aux mélanges grisouteux les plus explosifs. Seules, les
jamais pour des teneurs moindres. Cette qualité de dynamite est donc plus dangereuse que la précédente. M. l'inspecteur des mines Margraf a expliqué cette anomalie par ce fait que la dynamite n'l est livrée sous deux états différents. La différence entre les deux qualités, bien connue des fabricants, provient de la plus ou moins grande faculté d'absorption de la Ideselguhr ; si celle-ci mise en présence d'un poids triple de
nitroglycérine l'absorbe facilement, on obtient un produit assez rude au toucher, sec, et peu plastique ; dans le cas contraire, la cartouche de dynamite obtenue est lisse, grasse et plastique.
capsules d'Abegg destinées à l'allumage électrique et contenant de la poudre ordinaire, ont provoqué l'explosion d'un mélange contenant 5 p. 100 de grisou, en présence de poussières.
Les étoupilles fusantes n'ont donné, en général, aucune explosion ; cependant, au moment où la flamme de lapoudre jaillit soit par une des extrémités, soit dans une partie détériorée de l'étoupille, elle peut enflammer des mélanges poussiéreux :contenant au moins 5 p. 100 de grisou.
En général, on a donné jusqu'ici la préférence à la dynamite sèche, qui laisse moins facilement suinter la nitroglycérine ; mais , dans les expériences ci-dessus, c'est
Avec des cartouches de dyDynamite-gomme. namite-gomme posées à terre, ou employées comme charges de coups 'de mine, on n'a jamais communiqué
précisément cette qualité qui s'est montrée plus dangereuse que la dynamite grasse. En résumé, la dynamite, bien que beaucoup plus sûre que la poudre ordinaire, n'est pas absolument exempte de danger. On a vu que, dans certaines conditions, elle peut provoquer, en présence de poussières, l'explosion de mélanges grisouteux qui ne seraient pas explosifs pal'
l'explosion, même en présence de poussières, à des mélanges contenant jusqu'à 10 p. 100 de grisou.
eux-mêmes. En outre, les cartouches de dynamite simplement posées à terre sont plus dangereuses que les coups de mine;
Dans une de ces expériences, on a fait sauter à la fois trois blocs de grès, en présence de 9 p. 100 de grisou ; on avait recouvert les blocs d'une couche de 20 centimètres de poussières, et on avait répandu des poussières dans la galerie sur une longueur de 20 mètres.
Les cartouches employées pesaient 62 grammes, et étaient depuis un an et demi en magasin.