Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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RAPPORTS
moins en partie, à l'état d'inclusions, et il ne peut se dégager qu'en brisant les parois, comme on peut le reconnaître par les décrépitations bien connues des mineurs. Mais la pression atmosphérique ne fait équilibre que jusqu'à, une certaine limite à la pression du gaz dans la houille, et. celui-ci fait éclater des parcelles des parois plus ou moins facilement, selon que la pression atmosphérique diminue ou augmente. »
Il faut aussi remarquer les nombreuses variations qu'on a observées dans la proportion d'acide carbonique; celle-ci, qui dans les travaux neufs n'est que de 1/7 à 2/5 de celle du grisou, atteint 172 à 4/7 et dans certains cas 2/3 de cette teneur dans les quartiers où il existe beaucoup de vieuxtravaux ; c'est surtout dans ceux-ci, en effet, que l'acide carbonique se produit par une oxydation lente, et le gaz confiné dans ces espaces isolés doit contenir, comme on l'a souvent vérifié, une assez forte proportion d'acide carbonique pour qu'on ait rarement à y redouter une explosion de grisou. On peut voir, en outre, que le dégagement d'acide carbonique varie lui-même avec la pression atmosphérique, bien que ces variations soient moins régulières que pour le grisou; M. Hilt en conclut qu'une grande partie de cet acide carbonique se dégage directement du charbon et de ses épontes, comme on l'a constaté du reste par l'analyse de certains soufflards. - ÉTUDE DES VARIATIONS DE LA QUANTITÉ DE GRISOU DÉGAGÉE PAR UN QUARTIER D'EXPLOITATION.
La Commission prussienne du grisou a voulu vérifier; par des expériences précises, si la quantité de grisou dégagée dans une mine dépend principalement des surfaces de charbon récemment mises à nu, et de la quantité
DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.
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de charbon abattu ; ces expériences ont eu lieu au puits Kaiserstuhl des mines Westphalia, près de Dortmund ;
elles avaient pour but d'étudier la quantité de grisou dégagée par un quartier d'exploitation, depuis le commencement des travaux de traçage jusqu'à l'achèvement complet du dépilage.
On a choisi la deuxième section Est de la couche Sonnenschein : celle-ci se compose d'un banc supérieur de Ini,40, d'une couche de stérile de 0m,30 environ, et
d'un banc inférieur de Orn,30. Le toit, après un lit de schiste argileux ne dépassant pas 0m,50, se compose d'une couche de 20 mètres de grès à gros grains, ferrugineux; le mur est formé par des schistes argileux qui ont 10 mètres environ d'épaisseur. Le plongement des couches est de 60 degrés environ. Le quartier d'exploitation considéré avait 150 mètres en direction et 78 mètres suivant l'inclinaison ; il comprenait 20.000 tonnes de charbon. L'air arrivait par la voie de fond, et une galerie de
niveau à la partie supérieure du quartier servait de retour d'air. Les travaux de traçage ont consisté à réunir ces deux galeries par un plan incliné, puis à diviser le quartier en
six sous-étages par des galeries en direction, distantes de 10 mètres environ, qui partaient du plan incliné, et étaient réunies entre elles par des recoupes successives. La station d'observation était installée en un point de la galerie de retour d'air, ou on avait fait un revêtement soigné, en planches de sapin, sur une longueur de 10 mètres ; c'est là qu'étaient faites, entre neuf heures et midi,
les mesures anémométriques et les prises d'essai du courant d'air qui étaient ensuite analysées. Ces observations, commencées à la fin de novembre 1884, après l'installation du plan incliné, ont été continuées jusqu'au 31 août 1885; on les a interrompues à