Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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RAPPORTS
DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.
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Pendant le travail, le pouvoir éclairant est beaucoup diminué ; d'après les expériences, il peut descendre à
avec la vitesse d'écoulement. Connaissant ainsi les quan-
0,33 environ pour les lampes Clanny ou Wolf; cependant les lampes à benzine semblent conserver, en moyenne,
composition voulue ;
mieux que les autres leur pouvoir éclairant. Au point de vue du prix de l'éclairage, le rapport
insiste sur l'économie qui résulte de l'emploi de la benzine ; dans une mine, par exemple, où on emploie
simultanément les deux combustibles, on dépense par lampes, pour cent postes de dix heures 4fr,96 d'huile,
ou e',31 de benzine..
En outre, la perte par les vols est beaucoup plus grande avec l'huile qu'avec la benzine.
tités de gaz écoulées, on pouvait donner au mélange la
on a vérifié qu'on évaluait cette
composition à moins de 1/10 p. 100 près. L'allumage se faisait par une étincelle d'induction de 1 millimètre ; une tige, contenant les deux conducteurs isolés, traversait le pied de la,lampe et était mobile, de façon à ce qu'on pût produire l'étincelle à une hauteur quelconque dans la lampe. Comme lampe d'expériences, on n'a employé qu'une simple lampe Boty, dont on variait les principaux éléments en y adaptant des cylindres de verre de hauteurs et de diamètres différents, et des tamis variant comme hauteur, largeur, épaisseur des fils métalliques, et nombre de mailles au centimètre carré. On pouvait également y adapter un diaphragme, une cheminée ou plusieurs
3" Propagation de l'explosion hors de la lampe
tamis superposés.
On a fait d'abord des essais préliminaires avec le gaz d'éclairage, en suspendant simplement la lampe au milieu d'un ballon de verre de grandes dimensions ; on ne déterminait que d'une façon approximative la composition du mélange gazeux. Les expériences définitives ont été ensuite installées de la façon suivante Le gaz d'éclairage ou le grisou (fourni par un soufflard du puits Bonifacius, près de Bochum) se mélangeait l'air dans un réservoir, voisin d'une caisse d'explosion où se trouvait la lampe de sûreté. On avait intercalé sur chacune des conduites une petite vanne en platine perde d'une ouverture, et au moyen d'un manomètre à eau très sensible on pouvait mesurer constamment les chutes de pression produites par l'écoulement à travers ces ouvertures ; ces chutes de pression étaient en relation connue
d'une lampe, de deux éléments que nous allons définir. En premier lieu, les expériences montraient qu'en élevant de plus en plus la hauteur du point d'inflammation dans l'axe de la lampe, pour une valeur donnée des autres éléments de l'expérience, on peut atteindre une hauteur-
dans une atmosphère tranquille.
Installation des expeWences.
Dans chaque expérience, pour une valeur donnée des divers éléments de la lampe et de la hauteur du point d'inflammation, on a cherché entre quelles limites de composition du mélange gazeux on pouvait obtenir la propagation de l'explosion hors de la lampe. Le Dr Schondorff, directeur du laboratoire de Bochum, a étudié les conclusions qu'on pouvait tirer de ces expériences, et il s'est servi, pour évaluer le degré de sécurité
limite au delà de laquelle il n'y a plus de propagation de l'explosion hors de la lampe, quelle que soit la composition du mélange explosif. C'est cette hauteur-limite du point d'inflammation que le Dr Schondorff considère comme une mesure du degré de sécurité de la lampe, et
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