Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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RAPPORTS
DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.
lampe qui, après la lampe Davy, offre le plus de garanties contre la propagation de l'explosion hors de la lampe, est
le tuyau R; l'orifice de celui-ci avait une section de 1 centimètre carré ; pour augmenter la vitesse du jet, on a quelquefois adapté en R une embouchure dont
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la lampe de Saarbrtick ou lampe Boty. Pour la rendre encore plus sûre, on peut lui adapter un double tamis, ou superposer à la partie inférieure du tamis une bande de toile métallique de 4 centimètres de haut. Il faut veiller à ce que la fermeture soit hermétique entre le tamis et le verre, et entre le verre et le pied de la lampe. Dans les expériences, on obtenait cette herméticité au moyen de bagues en cuir; pour les lampes à donner aux ouvriers, le Dr Schondorff recommande l'emploi de bagues en asbeste ; il rejette les anneaux en laiton comme donnant rarement une fermeture hermétique. Il remarque enfin que certaines circonstances peuvent, dans la pratique, influer sur le degré de sécurité des lampes..
Les lampes en effet s'échauffent quand elles sont allumées depuis longtemps, les gaz se dilatent dans l'intérieur,
et au moment de l'explosion il s'y trouve une moindre quantité de gaz explosifs ; en outre, la flamme et les gaz brûlés qui l'entourent occupent un certain volume et diminuent l'espace dangereux. Il ajoute que le danger est augmenté au contraire par la plus grande densité des gaz au fond des mines profondes, parce qu'elle augmente la puissance mécanique des explosions. a^
Projection de la flamme hors de la lampe par un courant gazeux.
Les expériences relatives à la projection de la flamine par un courant gazeux ont été faites avec le même appareil que les expériences précédentes, mais la lampe
était allumée et on pouvait faire arriver le
mélange
gazeux soit par l'ouverture 0 (Pl. XVII, fig. 8), soit par
l'orifice n'avait que 1/2 centimètre carré de section.
Les premières expériences ont été faites avec le gaz d'éclairage. On faisait d'abord arriver par l'ouverture 0 un courant de plus en plus riche en gaz combustible, jusqu'à ce qu'il s'enflammât dans la lampe ; on tournait ensuite le robinet W pour diriger le courant à travers le tamis, et, sans faire varier la vitesse d'écoulement, on augmentait la proportion de gaz jusqu'à ce que la flamme fût projetée au dehors. La composition du mélange à ce moment était la limite inférieure de l'intervalle de projection de la flamine, c'est-à-dire la composition-limite
à partir de laquelle, pour la vitesse donnée au courant, la flamme est projetée hors de la lampe. On déterminait aussi la limite supérieure de cet intervalle, en augmentant au début la proportion de gaz explosif jusqu'au delà du maximum d'explosibilité ; après
avoir tourné le robinet W, on diminuait la teneur du courant jusqu'à ce que la flamme fût projetée au dehors. Dans les premiers essais, la, projection de la flamme se manifestait par une explosion au dehors, parce qu'on faisait arriver constamment dans la caisse un mélange
de gaz et d'air sortant d'un brûleur de Bunsen ; on reconnut ainsi que, pour des courants de faible vitesse, la limite supérieure de l'intervalle de projectiOn de la flamme est au-dessous du mélange le plus explosif; on obtint, par exemple, les chiffres suivants :