Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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DE LI COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.
SUB LES TRAVAUX
comme limite à la flamme des poussières produites par un coup débourrant tiré au ras du sol. Le phénomène de l'inflammation des poussières par un l'avions défini, c.oup de mine'est donc bien tel que nous
Dans la région de la galerie atteinte diretement par les gaz de la poudre, animés d'un mouvement rapide et poussière de la galerie - doués d'une haute température, la est violemment mise en suspension et s'enflamme. La masse gazeuse ainsi enflammée, considérablement dilatée par la chaleur, accrue par la distillation partielle des poussières qu'a mises en suspension l'action mécanique des gaz de la poudre, se répand dans la galerie et atteint une distance d'autant plus grande que l'influence mécanique
des gaz de la poudre a été plus forte, et que la pous-
in
Quant à sière, mise en suspension, distille plus aisément. jet de flamme peut exercer l'influence mécanique que ce lui-même sur les poussières de la galerie situées assez des loin du front pour avoir échappé à l'action initiale gaz de la poudre, cette influence est faible et va rapidement en décroissant, jusqu'à s'annuler complètement à une distance du front qui paraît peu considérable. Remarquons d'ailleurs que, lorsque la galerie ne contient pas de poussières, la longueur de la- flamme un coup de mine débourrant est de 9'n,50 Employant mode de raisonnement dont nous avons déjà .fait usage qu'en dans un mémoire déjà cité, nous ferons remarquer supposant le mélange d'air et de poussières porté, sur cette longueur de 9111,50, à une température de 5000, Or, longueur de la flamme serait de 32 mètres environ. ce chiffre de 5000 est bien inférieur à celui de la combustion du mélange d'air et de poussières. Ce qui achève enfin de démontrer l'exactitude de notre manière de voir, c'est la très faible importance des ac-
tions mécaniques observées par ,la Commission prussienne. En effet, sous l'influence d'un coup de mine
bourré
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avec des poussières de houille, mais sans que la galerie soit poussiéreuse, Te déplacement du wagon pesant 738 ki-
logrammes a varié, suivant la nature des poussières du entre 0°1,20 et 0°1,40. Lorsqu'on a ajouté des poussières dans la galerie, le coup de mine restant
bourrage,
bourré avec de la poussière de houille, le déplacement du wagon a varié entre 0'11,18 et 0'11,60, sauf pour la poussière
très exceptionnelle de Pluto pour laquelle on a observé un déplacement de 2'11,55. Il est vrai que le déplacement du wagon n'a pas été observé pour des poussières très dangereuses comme celles de Neu-Iserlohn et Madeley, qui auraient probablement donné des résultats analogues à, ceux de Pluto. L'effet mécanique de l'inflammatien _des poussières est donc généralement très faible ; lorsqu'il devient important pour certaines espèces particulières de houille comme
celle de Pluto, il est encore bien loin d'être égal à celui d'une explosion de grisou. En effet, tandis que, avec une longueur de poussières dans la galerie égale à 40 mètres, et une longueur de flamme de 57 mètres, le wagon de 738 kilogrammes se déplaçait de 2"1,55, sous l'action des poussières de Pluto ; il se déplaçait de 8 mètres, c'est-àdire 3,2 fois plus, sous l'action d'une explosion de 20 mètres cubes d'un mélange (cependant encore très éloigné du maximum d'explosibilité) de 7 p. 100 de grisou et d'air,
En résumé, les expériences de la Commission prussienne, quoique faites dans des proportions bien différentes de celles qui nous étaient personnelles, confirment entièrement les conclusions que nous avions déduites de ces dernières et qui sont les suivantes Les combustions de poussières ne sont pas, à proprement parler, explosives; ces combustions, en effet, ne produisent que des effets mécaniques tout à fait insignifiants pour la plupart des poussières, toujours beaucoup plus faibles que celle des explosions grisouteuses, même