Annales des Mines (1886, série 8, volume 9)
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BULLETIN.
664 TRAVAUX DE LA COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.
sur la quantité de grisou existant dans les mines, sont les premières qui aient fait quelque lumière sur ce sujet difficile et obscurci par des allégations vagues sans fondement sérieux. Ces expériences, quoique très bien con-
BULLETIN.
duites, n'ont cependant pas été prolongées as sez pour qu'on
puisse considérer la question comme épuisée. Nous nous joignons à M. Hilt pour exprimer le désir qu'elles soient continuées. Autant qu'on peut tirer de conclusions précises d'expériences qui n'ont duré que quelques jours, tandis qu'elles devraient durer des mois, il semble que les observations
prussiennes aient montré que les variations barométriques, sans influence notable sur le dégagement du grisou au front de taille, peuvent, dans certaines mines où les vides laissés par les anciens travaux sont énormes, faire varier d'une manière sensible la quantité de grisou que les vieux travaux versent dans les galeries. Toutefois cette influence paraît fort capricieuse et troublée par de nombreuses influences continues. Les grandes baisses barométriques ne correspondent pas toujours aux grandes quantités de grisou et inversement. Il parait
donc impossible de tirer de la constatation de cette influence un parti sérieux pour améliorer la sécurité des mines. La question, intéressante pour la théorie, reste donc sans grand intérêt pour la pratique , comme l'ont admis successivement les Commissions française et anglaise.
L'INDUSTRIE MINÉRALE EN NOUVELLE-CALÉDONIE.
Or.
La seule mine exploitée est celle de la Fern-Hill (*), qui,
de 1870 à 1873, a donné d'assez bons résultats : en septembre 1873, l'usine construite sur les rives du Diahot avait traité 1.200 tonnes de minerai et produit 140 kilogrammes d'or, ce qui
répond à une teneur moyenne de 117gr,2 à la tonne ; à la
fin de 1873, la 'mine ne produisant plus que des pyrites
pauvres, l'exploitation en avait été abandonnée ; mais les travaux, repris en 1882, ont amené la découverte de nouvelles parties riches qui paraissent promettre une exploitation fructueuse. Le tableau ci-dessous indique les quantités d'or produites et exportées de 1872 à 1879 1879 1873 1874 1875
68.1,096
51k,772 8k,708
1875 1877 1878 1879
181,676
28',028 33k,864 Ok,546
En 1882, il a été exporté 20 tonnes, et en 1883, 30 tonnes de pyrites aurifères pour essais; en 1884, l'extraction a été de 550 tonnes et l'exportation de 35 tonnes de ce minerai, tenant de 20 à 50 grammes d'or à la tonne.
Les gisements des environs d'Ouégoa ont été actiCuivre. vement exploités par la Compagnie de la Balade, qui en a extrait plus de 4'0.000 tonnes de minerais ; mais l'irrégularité du filon d'une part, et de l'autre la baisse survenue sur le prix du cuivre, ont amené depuis peu l'interruption des travaux. 11 est à espérer qu'elle ne sera que momentanée, car de nouveaux affleurements d'un très bel aspect ont été découverts, en octobre 1884, dans la (*) "Voir le Mémoire do M. Heurteau, Annales des Mines, 1" vol. de f876.