Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
Page : Image 40
Révision de 26 août 2014 01:32:14, edited by Anonymes
34
STATISTIQUE DE;
A.
MINES DE HOUILLE 1.
BASSIN DE GRAISSESSii
3. É
DATE
LIEU
'ii E
de
do
',.
lacetdent.
l'accident.
{
9,
- 3
.
NOMBRE d'ouvr iers
,2 ^j -
Tués.
Blessés.
1
if
- .'s..-:-q
c6
,,-
da gaz.
---...." de l'inflaininalion dif gaz.
s
9
10
Chantier en cul-de-sac aéré par diffusion. Temps mort
?
.
de
,_..
F.,
7
GROUPE DE L'HÉRAULT. a. - Département de 1H érault.
Boussagues (suite).
Causes directes
c.,g. . ,-----........-_-,---""f; ,:.-. 7,
35
cAuScs ne 1. ACCIDENT,
.
Z,' . =. E -
Concession di
ACCIDENTS DE GRISOU.
l'accumulation
OBSERVATIONS.
Causes
indirectes.
Tonnes. 689
MS
nue
n
277
1
10 Sep-
de
Brûlé
tembre.
num"
griève-
72095
dans la ventila-
nient.
Lampe
à feu nu ou flamme
lion, résultant du 7asa, lampe
Quartier
renversement de sûreté diurne de raérage, chassée hors par l'effet des du treillis. changements de la température extérieure.
Liber-
tins.
L'aerage naturel était bon ; il était provoqué par une différence de niIndications générales. veau de fournie par un montant de TA. de longueur, représentant 15 à 20m de dénivellation verticale, et par un puits de 25. (le profondeur et de 2.50 de diamètre.
On avait remarqué que chaque jour, de trois à quatre heures de l'après-midi (moment du jour Ois la pression barométrique est la plus faible), il y avait renversement complet du courant d'aérage, qui, de
descendant qu'il était depuis neuf ou dix heures du matin, devenait ascensionnel jusqu'au lendemain matin. Ces inversions correspondaient d'ailleurs aussi aux heures ordinaires du changement diurne de température dans le bassin montagneux de Graissessac. Dans l'intérieur de la mine, ces inversions du courant étaient marquées par des temps morts, pendant lesquels On devait redoubler de précautions.
Le grisou était assez abendant dans la partie inférieure de la mine Ubertino ; on y avait interdit l'usage d'autres lampes que les lampes de sûreté. Un jeune conducteur, circulant dans la grande galerie de roulage, était seul autorisé à se servir d'une lampe ordinaire.
Circonstances de l'accident. Un mineur travaillait, vers trois heures de l'agita-midi, avec son manoeuvre, dans un chantier de dépilage en cul-de-sac situé à 4. du montant d'aérage, dans la partie inférieure de la mine de Baseoul, au quartier appelé Mine libertino. Il venait d'interrompre son travail et rangeait ses outils à une dizaine de mètres du front de taille, quand il sentit un fort coup de vent et aperçut dans le montant une grande clarté. lise vit enveloppé par les flammes et fut précipité dans un descendant, au pied duquel il a été retrouvé. Son manuvre, qui, à ce moment, se trouvait à une soixantaine de mètres de là, fut renversé sans voir do flammes. Deux autres ouvriers, qui travaillaient à 8. environ au-dessous de ce chantier, entendirent le bruissement caractéristique de l'inflammation du gaz ils se couchèrent, virent la flamme, entendirent l'explosion, mais ne furent pas atteints. L'un d'eux se releva, ralluma sa lampe et alla relever, au pied du descendant, la victime, qu'il aida à retourner chez elle.
Un peu avant l'accident, un maure-mineur avait accosté un ouvrier qui se trouvait dans la galerie de roulage, à la lite du plan incliné desservant /es chantiers inférieurs de la mine Ubertino. Il lui avait fait l'observation que sa lampe de sûreté était remplie de _flammes. Le mineur n'en avait tenu aucun compte. La lampe à feu nu d'un autre rouleur se trouvait amochée, en ce même point, à 0.60 au-dessous du toit. Aucun des trois ouvriers n'eut l'idée d'éteindre cette lampe à feu nu. Le /naître-mineur se dirigea
vers son chantier ; mais sa lampe s'étant remplie de flainmes, il rebroussa chemin vers la tête du
0
plan incliné. La lampe à feu nu du rouleur brillait toujours ; mais la partie supérieure de la galerie était occupée par les flammes. Les deux ouvriers se couchèrent ; ils entendirent deux explosions successives, mais ne furent pas atteints. La deuxième explosion, plus forte que la première, avait provoqué quelques éboulements, notamment dans le chantier de dépilage et dans la galerie de niveau qui y aboutissait , oit quelques cadres avaient Clé brûlés ou renversés.
Remarques particulières. Le lieu où l'inflammation de grisou a pris naissance est resté incertain, niais les différentes parties de la usine Ubertino paraissent avoir été en mènie temps envahies par le gaz inflammable.
C'est pendant un des temps morts de l'aérage que l'accident est arrivé. Le chantier en cul-de-sac, où s'est produit l'accident , n'était aéré que par diffusion. Le maître-minenr qui l'avait visité quelques instants avant l'explosion, n'y avait pas constate la présence du gaz ; mais on l'y a reconnue après. I
I
i.
,f