Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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STATISTIQUE DES
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DE L'ACCIDENT
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Concession do
37
ACCIDENTS DE GRISOU.
MINES DE HOUILLE
A.
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p., 7
,
du gaz. 3
Causes
de l'inflam/nation
indirectes.
9
IO
du gaz.
OBSERVATIONS. 11
Tonnes.
La lampe de la victime a été retrouvée intacte. On employait dans la mine des ventilateurs à bras pour aérer les chantiers non balayés par le courant
d'air, dès que le grisou y apparaissait. Ces ventilateurs ne faisaient quo brasser le grisou sur place pendant les temps morts, où le gaz devait d'ailleurs se montrer de préférence.
Mesures prises à la suite de l'accident. Un arrêté préfectoral a interdit l'usage de la lampe à feu nu, ainsi que le port des allumettes chimiques et de tabac dans les mines de Bascoul, Ubertino et Simon et dans les deux puits de Sainte-Barbe. De plus, les concessionnaires ont été mis en demeure de produire us projet d'amélioration de l'aérage de ces toises.
690
1873
Mine
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2
Poupon.
asphyaies I
contusionné,
355
75676
Avancement
d'une voie de setour d'air , aéré
seulement par diffusion sur une longueur de 16
Flamme d'un coup de mine.
Imprudence d l'une des viefiines
(lui , malgré défense, mail I
allumé personnel
mètres.
lement un coup de mine.
Remontée temporairement abandonnée après
Négligence da chef do poste on
arrêt du ventilaleur destiné l'aérer.
il
aurait dû faire aérer, an nient
de ventile= n bras, l'avancement de la voie de retour d'air.
Abus des
tra.
vaux en reniante
dans lino cana qui dégageait d grisou en asse grande quantité Dispositions vi
rieuses dans
I
système d'aérage
L'aérage général était suffisant. Il était déterminé par un ventilateur Indications générales. Guibal installé sur le puits d'aérage et débitant 11m3 par seconde pour une vitesse de cinquante tours et une dépression de 46 millimètres. Le débit de ce ventilateur était partagé entre la mine Ste-Barbe pour la plus forte part et la mine Joséphine. Le système d'aérage de cette dernière laissait à désirer au point de Mie de l'installation des portes qui rendaient possibles les rentrées d'air frais dans la galerie de retour d'air. Les travaux en remonte étaient très communs dans la mine, bien quo le grisou s'y montrât en assez grande abondance.
Plusieurs ouvriers étaient occupés à l'avancement de la galerie de Circonstances de l'accident. fond et de la voie de retour d'air de la veille Poupon ; d'autres travaillaient au percement de trois remontées situées en dehors du courant d'air et dont deux étaient aérées par des ventilateurs à bras installés au pied. Le chef de poste, dans sa tournée, avait trouvé une assez forte proportion de gaz dans ions de ces remontées. Il avait jugé à propos de la faire évacuer et avait en même temps arrêté le ventilateur.
Dans une seconde visite, le même surveillant, ayant trouvé du grisou à l'avancement de la "Mie de retour d'air, avait rappelé au piqueur qui y travaillait l'ordre de service qui prescrivait de ne tirer aucun coup de mine avant quels chantier n'eût été visité par le maître-mineur ou par un délégué spécial. Ce piqueur, sans tenir compte de cette recommandation, chargea et alluma un coup domine, puis il se réfugia avec ses camarades des chantiers voisins dans un tournant de la voie de fond, à une soixantaine de mètres de là. Une explosion se produisit. Les cinq mineurs voyant la flamme arriver sur eux se jetèrent la face contre terre. Malgré cette précaution, deux d'entre eux furent asphyxiés ; ils ne portaient que des traces de brûlures insignifiantes. Les trois autres étaient grièvement tsriilés ; l'un d'eux succomba douze heures plus tard. Un peu plus loin, trois ouvriers furent projetés par la violence du coup d'air et fortement contusionnés ; l'un d'eux mourut des suites de ses blessures. Le système d'aérage aurait dû être indépendant pour chaque mille. Remarques particulières. La voie d'air était sinueuse, étroite et souvent en descente. L'allumage du coup de mine a dû mettre le feu à la petite quantité de grisou qui se trouvait à l'avancement de la Mile de retour d'air. L'inflammation se sein ensuite propagée sur une vingtaine de mètres jusqu'à la remontée abandonnée où le grisou S'était accumulé. C'est d'ailleurs dans cette remontée que les dégâts matériels ont été les plus importants.