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ENQUÊTE FAITE EN ANGLETERRE

l'état des boisages. Pour prévenir les accidents de grisou, elle conseille diverses modifications des procédés d'abatage de la houille, de forage des puits et galeries, elle insiste sur les précautions à prendre contre les poussières de charbon qui propagent les explosions. Elle préconise l'emploi de cartouches de dynamite avec enveloppe ou tampon d'eau ou de cartouches de chaux vive. Elle signale l'appareil Fleuss comme indicateur de grison, et demande l'institution d'une commission permanente

chargée d'étudier et de propager les perfectionnements applicables aux exploitations minières. Nous avons traduit en son entier le volumineux rapport de la Commission. Nous croyons devoir d'abord en donner

une analyse sommaire. Nous examinerons ensuite s'il convient d'en déduire quelques mesures administratives au point de vue de la sécurité des exploitations. L

Aérage et aménagement des mines.

Les ventilateurs mécaniques tendent à remplacer partout les anciens foyers d'aérage. Ceux qui insufflent de l'air à travers un tube conique, d'après le principe de l'in-

jecteur Giffard, ne sont pas d'un emploi économique, surtout pour les mines dont les travaux présentent un vaste développement. La ventilation à courant fora est

d'une application restreinte. L'aérage par aspiration est aujourd'hui d'un usage presque général : la dépression de l'air dans la mine doit être mesurée à de fréquents intervalles par un manomètre, dont les indications soient transmises automatiquement au bureau de la direction technique et au machiniste, qui doit également avoir sous les yeux l'indication automatique du nombre de tours du ventilateur. Il importe que le courant soit divisé dès l'origine de

SUR LES ACCIDENTS DE MINES.

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manière à constituer pour chaque quartier de la mine, un circuit d'air complet et distinct. La distribution de l'air par quartiers abrège, son. trajet et est de nature à prévenir la propagation des explosions de grisou d'un quartier à l'autre de la mine Le règlement belge prescrit d'aménager les travaux de manière à éviter les parcours ou descente pour les courants d'air qui peuvent être plus ou moins mélangés de grisou. Ce système dit « ascensionnel » est également recommandé en France, sans être formellement imposé aux exploitants. La Commission anglaise reconnaît qu'il est préférable, mais paraît admettre qu'il est d'une application plus difficile et moins efficace pour les mines très étendues. Dans beaucoup de mines anglaises, où le règlement de 1862 exige deux issues pour tout siège d'exploitation comprenant plus de 20 ouvriers, les deux puits, par motifs d'économie, sont généralement placés à faible

distance l'un de l'autre : de ces puits accouplés partent deux galeries principales à peu près parallèles dont l'une sert pour l'entrée et l'autre pour le retour d'air. Les deux courants, en certains endroits, ne sont séparés que par de minces barrages ou de simples portes qui sont sujets à être détruits par une explosion et peuvent ainsi en aggraver les conséquences. Les exploitations nouvelles sont fréquemment installées avec deux galeries accouplées d'entrée d'air, séparées des galeries de retour d'air par une tranche épaisse de charbon, et mises en communication à de longs intervalles de 200 ou 300 mètres. L'une des galeries sert au roulage et l'autre est réservée exclusivement à la circulation des ouvriers, ce qui' diminue d'une manière notable le nombre des accidents. La Commission anglaise signale l'importance des jaugeages anémométriques fréquemment renouvelés dans les

voies et dans les chantiers. Elle préfère, comme plus pratiques, les anciens appareils de jaugeage, notamment