Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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ENQUÊTE FAITE EN ANGLETERRE
V.
Grisou.
Le grisou des houillères est composé d'hydrogène protocarboné avec faibles proportions d'acide carbonique et d'oxygène. D'après les lois de la diffusion des gaz à travers les corps poreux, si Un mélange de ces trois gaz est enfermé dans du charbon, la partie du mélange qui se dégage la première contient une plus grande proportion de grisou, ce qui a d'ailleurs été vérifié par l'analyse. Il est donc probable que le gaz qui émane des surfaces du charbon mises à découvert
SUR LES ACCIDENTS DE MINES.
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sif, celui qui contient 9,38 p. 100 de ce dernier gaz et où l'oxygène est juste en proportion suffisante pour produire la combustion complète. L'atmosphère, à l'intérieur du tamis, contient toujours une certaine quantité de gaz inflammable qui a échappé à la combustion, et une forte proportion d'acide carbonique. La flamme est ainsi entourée d'une atmosphère viciée qui la protège et qui ralentit l'activité de la combustion. L'effet est encore .plus
sensible dans les lampes de construction plus compliquée qui présentent plus d'obstacles à l'admission de l'air et à l'émission des produits gazeux.
En fait, l'atmosphère d'air et d'hydrogène protocar-
diffère sensiblement, par sa composition, de celui qui s'ac7
bonéqui, dans un eudiomètre, constituerait le mélange le
cumule dans les vieux travaux, et qui, par suite de leur affaissement subit ou de toute autre cause, peut faire de temps à autre irruption dans la mine.
plus explosif, n'est pas celle qui introduirait dans une lampe de sûreté le mélange le plus inflammable, elle
Les expériences opérées avec l'étincelle électrique dans
des tubes de petits diamètres, tendraient à établir que les mélanges gazeux contenant moins de 7 p. 100 d'hy-
contient trop peu d'oxygène. Diverses expériences démontrent que la pression des gaz est très variable à l'intérieur d'une même couche de houille et croît rapidement à mesure qu'on s'éloigne de
drogène protocarboné ne sont pas explosifs ; mais en réalité, dans les mines, les essais faits avec des lampes ont fait reconnaître que l'explosion pouvait se produire avec une proportion peu supérieure à 4 p. 100.Si l'hydrogène protocarboné est à peu près pur; l'auréole obtenue à l'intérieur de la lampe par la combustion du mélange de ce gaz avec l'air atmosphérique sera
la surface mise à nu. Dans plusieurs mines, à des profondeurs variant entre 750 et 2.400 pieds, un des membres de la Commission a fait pratiquer dans la houille des trous horizontaux ou légèrement inclinés avec des longueurs variables qui ont atteint jusqu'à 47 pieds. Un espace était ménagé à l'extrémité du trou comme cham-
fugitive par suite de la rapidité de la combustion et pourra facilement échapper à l'observateur. Il n'en est
d'heure en heure au-moyen d'un manomètre. Les pressions, 'dans beaucoup de cas, ont excédé .200 livres par pouce carré, et, dans un seul, a atteint 460 livres. Le dégagement de gaz par le trou, n'était pas proportionnel à la pression maxima qui, dans les expériences faites, était
pas de même si le gaz provient des vieux travaux où il est dilué avec une certaine proportion d'oxygène et d'acide carbonique ; dans ce cas, il suffit de 2,5 p. 100 de grisou pour produire une auréole distincte. La lampe Davy, celle qui laisse l'accès le plus libre à l'atmosphère ambiante, brûle, sans déterminer l'explosion, dans le mélange d'air et d'hydrogène protocarboné le plus explo-
bre de gaz, et la pression accumulée était constatée
généralement modérée. Un fait très curieux était la grande différence des pressions maxima développées res-
pectivement dans des trous très rapprochés, mais de longueurs inégales. La pression n'était nullement in-
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