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Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)

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sun LES ACCIDENTS DE MINES.

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par la poussière en suspension dans l'atmosphère, même

en l'absence de toute trace de grisou. Ces expériences

ont été confirmées par celles de Freire Marreco et W. Cochrane, puis par celles du docteur P.-D. Marrisson. Récemment, M. Hall, inspecteur des mines du pays de Galles septentrional, s'est livré à d'importantes recherches sur le même sujet. Il opérait dans une galerie maçonnée, à, l'intérieur d'une couche de charbon, et faisait partir des

charges de 1 1/2 à 2 1/2 livres de poudre dans un tube

encastré à l'extrémité de la galerie. Des feuilles de matière très inflammable étaient suspendues dans la

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galerie de 15 en 15 pieds. Elles n'étaient pas enflammées par l'explosion, quand les coups étaient bourrés avec. de la pierraille. Mais sous l'influence de la poussière de. charbon employée au bourrage et répandue sur le sol jusqu'à 8 ou 9 mètres, la flamme se propageait jusqu'à 30 pieds avec une charge de liiv1/2 de poudre, et jusqu'à 60 pieds avec 211\1/2. Lorsque le sol de la galerie était couvert de poussière de charbon sur toute sa longueur, la flamme la parcourait tout entière et parfois même se projetait jusqu'au dehors.

M. Hall a obtenu des explosions dans des courants d'air animés d'une vitesse de 600 pieds par minute, et contenant seulement 2 à 2,75 p. 100 de grisou; il a suffi de 1,5 p. 100 de grisou ou d'une proportion encore plus faible dans les courants de faible vitesse. Des mélanges d'air et de gaz, qui traversaient une flamme nue sans s'enflammer au contact, se sont immédiatement enflammés dans une atmosphère tenant en suspension de la poudre très fine, comme par exemple de la magnésie calcinée. La nature des poussières en suspension n'est pas indifférente : celles qui déterminent ces effet,, paraissent avoir une action analogue à celle de la mousse de platine. On observe un espace sombre entre la flamme du gaz employé comme source de chaleur, et la flamme Tome X, 1886.

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