Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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ENQUÊTE FAITE EN ANGLETERRE
mines, d'employer simultanément les lampes à feu nu et les lampes de sûreté., doit être rigoureusement interdit. Dans les mines où les lampes de sûreté sont prescrites, l'emplacement des stations où les lampes à feu nu sont permises doit être déterminé avec beaucoup de discernement. Il est désirable qu'a des endroits convenablement choisis dans le voisinage des chantiers, des lampes soient tenues en réserve pour être échangées avec celles qui se seraient éteintes dans les travaux.
Dans les courants d'air qui atteignent et dépassent parfois une vitesse de 2.000 pieds par minute, les lampes de Davy, de Clanny, et même de Stephenson n'offrent pas de garanties suffisantes. Quatre lampes peuvent être signalées comme réunissant un haut degré de sécurité avec un bon éclairage et une construction simple : les lampes de Gray, de Marsaut , la lampe à chapeau de Mueseler
et la lampe à chapeau de Clanny, modifiée par Evan. Cette dernière est celle qui a donné les meilleurs résultats dans les essais de la Commission. Le seul procédé d'épreuve efficace des lampes avant de les descendre dans la mine, consiste à les introduire préalablement dans un- mélange explosif. Le moyen le plus simple de prévenir l'ouverture des lampes, par les ouvriers, paraît être l'emploi d'une cheville en plomb, rivée, qui rattache le réservoir d'huile à la cheminée et dont chaque extrémité porte imprimée -
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une marque ou une lettre qu'on a soin de varier de temps
à autre. L'usage de l'essence de pétrole dans les lampes de sûreté, pour remplacer l'huile végétale ou animale, introduit une nouvelle cause de danger. Il faut un soin particulier pour remplir les lampes et prévenir l'inflammation du mélange très explosif que forment l'air et la vapeur d'essence. L'emploi des lampes électriques, par incandescence,
SUR LES ACCIDENTS DE MINES:
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présente la difficulté de protéger efficacement les conduc-
teurs contre les chances de détériorations. Les lampes électriques portatives ont réalisé dans ces derniers temps de notables progrès, elles sont utilisables au moins pour les explorations effectuées à la suite d'accidents.
X. Zuzlienteurs de geisou La Commission a reconnu que, pour l'indication du grisou, la lampe Mueseler était supérieure à la lampe Marsaut et très préférable à la lampe Davy. Elle rappelle
la disposition d'écrans imaginée par MM. Mallard et Le Chatelier, pour augmenter, sous ce rapport, la sensibilité de la lampe. M. Cosset-Dubrulle l'a rendue encore
plus sensible, en appliquant contre la courbure de la partie portérieure du verre, une enveloppe métallique noircie. On arrive ainsi à constater la présence de 2 p. 100 de grisou dans l'atmosphère de la mine ; malheureusement une proportion encore moindre suffit parfois pour produire de très graves explosions. La lampe à essence de M. Pieler, très connue en Allemagne, permet de reconnaître de très petites proportions de grisou. C'est une lampe Davy de grandes dimensions, installée pour brûler de l'alcool avec une mèche d'Argant. L'air admis à l'intérieur de la flamme est introduit par un tube vertical, protégé par des disques de toile métallique,
qui traverse le réservoir d'alcool. Autour de la flamme s'élève une courte °cheminée conique, ouverte à ses deux extrémités. La flamme est réglée de manière à araser le bord supérieur de la cheminée, sans apparaître au-dessus,
ce qui lui laisse une hauteur d'un pouce à un pouce et demi. Dans une atmosphère contenant une faible proportion de grisou, la flamme d'essence donne un cap bien plus distinct que la flamme d'huile végétale ou animale. Une proportion de 0,25 p. 100 de grisou est signalée Tome X, 1886,
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