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Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)

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ENOUÈTE FAITE EN ANGLETERRE

de température. Deux fils de platine, rougis par le même courant électrique, sont renfermés séparément dans deux

tubes dont l'un contient de l'air et l'autre le mélange gazeux.

Un écran placé entre les deux tubes est manoeuvré de manière que ses deux faces soient également éclairées. L'échelle graduée qui indique de combien l'écran. a dû être écarté du fil placé dans le mélange gazeux pour que l'autre face soit également éclairée par le fil placé dans le tube à air, permet de mesurer la proportion du grisou. L'instrument paraît être assez pratique..

M. Aitken fait passer l'air de la mine à travers un tube contenant deux thermomètres dont l'un a sa boule enduite d'un mélange de noir de platine ou de tout autre substance catalytique avec du plâtre de Paris. Si l'air de la mine contient de l'hydrogène protocarboné, il se consume au contact de la boule enduite, et le thermomètre correspondant accuse une élévation de tenipérature par rapport à l'autre thermomètre. Par comparaison avec des expériences faites sur des mélanges à proportions connues, la différence de température des deux thermomètres peut indiquer la quantité de grisou. Toutefois les indications de l'appareil paraissent manquer de précision.

Angus Smith se servait d'un tube fermé à une extrémité et muni d'un piston. Si l'air introduit dans le tube contenait plus de 5 p. 100 de grisou, la chaleur développée par la compression du piston suffisait pour déterminer

l'explosion. Cet instrument n'indiquait pas les petites proportions de grison et était exposé aux ruptures. Les indicateurs d'Ansell et de Libin sont fondés sur les propriétés de la diffusion des gaz à travers les parois.

Lorsque de l'air pur est enfermé dans un vase poreux qui est entouré d'une atmosphère d'air et de grisou à la même pression que l'air contenu dans le vase, le mélange

SUR LES ACCIDENTS DE MINES.

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gazeux pénètre par diffusion plus rapidement que l'air à travers la paroi poreuse. Le volume de gaz qui pénètre dans le vase est plus grand que le volume d'air qui en sort dans un temps donné et, par suite, la pression dans le vase est temporairement augmentée en proportion avec

la quantité de grisou contenue dans l'atmosphère. En constatant l'accroissement de pression à l'intérieur du vase, on peut doser la proportion de grisou dans l'air qui l'entoure. Cette méthode de dosage présente les inconvénients suivants

1° Les changements de pression et de température dans l'atmosphère produisent des indications de même nature que celles qui sont dues à la présence du grisou ; 2° des gaz autres que le grisou peuvent produire dans l'appareil des variations de pression ; ainsi la présence de l'acide carbonique dans l'atmosphère occasionnerait une diminution de pression à l'intérieur du vase et masquerait la présence d'une certaine quantité du gaz grisouteux; 3° ces appareils ne fonctionnentipien que lorsqu'ils sont introduits dans l'atmosphère d'essai aussitôt après avoir été remplis d'air pur. L'indicateur de MM. Chaloner et Della Bella repose sur la comparaison des poids d'un même corps dans l'hydrogène protocarboné et dans divers mélanges contenant des proportions déterminées de ce gaz et de l'air atmosphé-

rique. Là encore, la présence d'une certaine quantité d'acide carbonique suffit pour introduire une cause notable d'erreur. Le professeur Georges Forbes a proposé de déterminer la proportion de grisou dans l'atmosphère en observant sur quelle longueur le mélange gazeux introduit dans un tube donne le maximum de résonnance lorsqu'un diapason est mis en vibration près de son orifice. Le tube est ouvert

à une extrémité, fermé à l'autre, et la longueur occupée

dans le tube par le mélange gazeux varie suivant le