Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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ENQUÊTE FAITE EN ANGLETERRE
SUR LES ACCIDENTS DE MINES.
déterminer une explosion avant que la combustion du fil n'ait déterminé la chute des écrans. L'attention de la Commission a été appelée sur un indicateur électrique de grisou, d'origine américaine. Le
De nombreuses tentatives ont été faites pour prévenir les conséquences des ruptures de câbles et de la montée des cages aux poulies. La première cage à parachute qui
procédé consiste à faire parcourir les travaux souterrains
d'une mine par le courant d'induction d'une bobine de Ruhmkorff et à ménager des interruptions du courant dans les endroits où ,on suppose que du grisou peut se
ait été produite devant le public est celle de M. Fourdinier, qui a été médaillé à l'Exposition universelle de 1851.
dégager. Chaque interruption du circuit s'opère à l'intérieur d'une petite boîte cylindrique ouverte et protégée
Le système le plus ancien consistait à faire sortir latéralement, au moment de la rupture du câble, des verrous qui faisaient prise sur des saillies disposées en crémaillères sur les deux côtés du puits. Un second groupe (système Fontaine et autres 'analogues) met en jeu une paire de bras métalliques articulés en forme de chevron au-dessus de la cage et armés de fortes dents qui, lorsque les bras viennent à s'ouvrir,
à ses deux extrémités par un double tamis métallique. Lorsque le tube est traversé par un courant grizouteux,
il se produit une étincelle qui brûle une soie et déclenche une sonnette d'alarme placée, si l'on veut, dans le bureau même de la direction. Les expériences de M. Marsaut ont démontré, qu'en pareil cas, l'étincelle pourrait très bien propager l'explosion au dehors. L'appareil, dont les indications seraient nécessairement incomplètes, doit, en tous cas, être écarté comme dangereux.
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Aeoidcrat de puits.
La Commission constate une très sensible diminution
dans le nombre des accidents provenant des collisions de cages, de la rupture des câbles et chaînes, de la chute d'hommes et de matériaux dans les puits de mines. De 1851 à 1860, la moyenne annuelle des décès résultant de ces diverses causes était d'un sur 1.161 ouvriers ; elle
a été d'un sur 2.121 entre 1861 et 1870, d'un sur 3.557 entre 1871 et 1880; elle s'est abaissée à un sur 4.718 pour les trois années suivantes. Ce progrès est manifestement dû à l'introduction de guidages, au perfectionnement des appareils d'extraction et à l'amélioration du revêtement du puits.
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mordent dans les bois de guidage., Un troisième groupe opère en saisissant les joues des guides par des excentriques ou des griffes mis en action par un ressort qui se détend dès que la tension du câble vient à cesser par suite de sa rupture.
Sous d'autres formes, on a essayé de substituer une action graduelle à la prise instantanée des appareils précédents, par exemple en insérant des coins entre la cage et les guides. M. Cousin, dans le cas de rupture de câble,
fait saisir par une griffe adaptée à la cage un câble de secours qui passe au haut du puits sur une poulie, et qui, tandis qu'une de ses branches suit la cage, soulève par l'autre branche une succession de poids reposant sur des sièges. En levant ces poids l'un après l'autre , le câble de sûreté ralentit par degrés la cage et finit par l'arrêter
en suspension dans les puits. Dans le système Küpe double cage, les câbles de sûreté passent sur des poulies montées sur des supports à ressorts qui, en cas de rupture, fonctionnent comme des freins. L'action des parachutes peut quelquefois être efficace,
quand leur fonctionnement s'opère dans des conditions favorables. Mais, dans beaucoup de cas, il détermine la