Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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MÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES MINES
découvertes que plus tard, alors que l'on cherchait à atteindre, par des puits traversant les marnes, les couches maigres inférieures. Actuellement la plupart des exploitations s'étendent dans cette partie moyenne de la formation houillère, dont la puissance est d'environ 600 mètres, qui commence avec la couche Dickebank et Enfin la partie se termine avec la couche Catharina.
supérieure du terrain houiller, qui n'existe que dan région de Recklinghausen, sous une épaisseur de marnes
de 250 mètres, et dans laquelle il n'y a encore qu'un petit nombre de mines, dont les plus importantes sont les mines Schlâgel und Eisen et General Blumenthal, contient des couches de.houille à longue flamme, d'abord encore
grasse et donnant a la fois du coke et du gaz, puis, à la partie tout à fait supérieure , devenant plus maigre et utilisable surtout comme charbon à longue flamme. Cette troisième subdivision du terrain houiller a une épaisseur
de 900 à 1.000 mètres. Les couches de houille ont généralement pour épontes,
surtout dans la partie supérieure de la formation, des schistes : dans toute l'épaisseur de 700 mètres où sont les couches de houille grasse à longue flamme, les grès n'occupent qu'une épaisseur de 150 à 160 mètres. Dans les régions plus profondes, les grès deviennent plus fréquents, et les couches Rüttgersbank et Dickebank, par exemple, ont un mur et un toit de grès. Tout en bas, les conglomérats apparaissent, par exemple ,au mur de la couche Paul.
Les épontes de grès ont généralement une solidité assez grande ; mais les schistes sont plus friables que ne le sont ordinairement, dans les autres bassins, les schistes houillers. C'est pourquoi, malgré le peu de dislocations
géologiques que présente l'ensemble du bassin de la Ruhr, les poussées du toit y sont souvent très fortes. Dans plusieurs mines on a même constaté le phénomène
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DANS LE BASSIN HOUILLER DE LA RUHR.
du gonflement du mur, il est vrai, avec une faible intensité. La houille elle-même présentant en général peu de solidité, un soin extrême est nécessaire dans le soutènement et l'entretien des galeries ; nous verrons que l'habitude de négliger, sous ce rapport, les voies de retour d'air, avait mis les mines de Westphalie, au point de vue de l'aérage, dans une situation à laquelle il a été difficile, pour beaucoup d'entre elles, de porter remède.
Le grisou est, en général, Dégagement du grisou.. peu abondant dans le bassin houiller de la Ruhr. Quelques mines cependant sont assez dangereuses, comme on peut
le voir par le tableau suivant, extrait du rapport de la. Commission du grisou Mines.
Dorstfeld Consolidation.
Friedrich Wilhelm Germania Pluto Kaiserstuhl .
Neu Iserlohn
Nombre d'explosions survenues de 1861 à 1885 inclus.
Nombre de tués.
32,
99 26 26 26 25 16
6 9
20 87 29 155
On peut voir, en comparant les chiffres des deux colonnes de ce tableau, qui renferme les mines les plus grisouteuses de la région, que le nombre des victimes n'est pas en rapport avec celui de 8 accidents, et suit presque une proportion inverse. Cela tient à ce que les grands dégagements rapides de grisou sont extrêmement rares en Westphalie, et la mine Neu-Iserlohn semble en avoir le privilège ; c'est ainsi que dans cette mine
eurent lieu, les 15 janvier 1868, 12 décembre 1870 et 8 juin 1880 , trois grandes explosions , qui firent la première 81, la seconde 35 et la troisième 23 victimes. Si je cite, en outre, celle de là mine Pluto, dans laquelle