Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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MÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES MINES
DANS LE BASSIN HOUILLER DE LA RUHR.
Principe de la marche ascensionnelle. La règle générale, que l'air ne doit descendre que par les puits d'entrée, et, dès le commencement de sa distribution dans les travaux, ne plus marcher qu'en montant, est admise en Westphalie, et presque toutes les exploitations l'appliquent, au moins dans l'ensemble .de leur système d'aé-
mence les travaux de dépilage avant que les communi-
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rage. Je n'ai vu aucune mine où il en fût autrement, et la Commission du grisou ne cite que la mine Rhein Elbe, où le retour d'air général se trouve au niveau le plus bas,
tandis que l'air frais pénètre dans les travaux par leur partie supérieure. Cette mine, il est vrai, est peu grisouteuse; cependant, d'après le tableau de la page 153, le dégagement de gaz hydrocarbures y est notable (inl',32 par mètre cube de houille abattue).
Si l'on excepte cette mine Rhein Elbe, on peut dire que partout l'air frais entre par le puits ou le compartiment d'extraction, arrive dans les travaux par la partie inférieure, les traverse en montant, et s'échappe par le retour d'air général situé au niveau le plus élevé. A la mine Neu Iserlohn, ces retours d'air suivent les lignes de faite des selles que forme la couche la plus élevée de celles qu'on exploite. Mais si ce principe est partout adopté comme règle générale, il souffre dans le détail de nombreuses exceptions, dues en général au désir bien naturel qu'ont les concessionnaires de mines de faire le moins de frais possible. Ainsi lorsque les régions supérieures sont soumises
à de fortes pressions, et que, par suite, les galeries de retour d'air qu'il y .faudrait maintenir exigeraient un entretien trop onéreux, on place le retour d'air un peu plus. bas et on y fait redescendre l'air qui a parcouru les
parties supérieures des travaux. Dans les travaux de préparation, on est souvent obligé de recourir à l'aérage partiellement descendant ; mais quelquefois, pour abréger la période de traçage d'un quartier qu'on ouvre, on coin-
cations n'aient été complètement établies à la partie supérieure avec les retours d'air existants, et on fait sortir en descente l'air qui a traversé le quartier neuf. De même, pour contourner un pilier de sûreté au-dessous
de constructions de la surface, il est beaucoup moins coûteux de ne pas sortir de la couche, quitte à faire redescendre le courant d'air, que de faire une galerie au rocher, qui contournerait horizontement le pilier à ménager.
Dans certains cas, et je m'empresse de dire que le dernier exemple cité, qui s'est produit à la mine Wolfsbank, rentre dans cette catégorie, les frais, qu'il faudrait faire pour rester fidèle à la règle du courant ascendant, seraient tout à fait disproportionnés , surtout dans . une mine peu grisouteuse, avec le faible danger que fait naître
la non-application de la règle. Dans ces cas, c'est aux Revierbeamten qu'il appartient d'apprécier s'ils peuvent permettre ou non une dérogation au principe général. Dans les mines grisouteuses, comme Neu Iserlohn, on admet ordinairement qu'avec un pendage inférieur à 15°, cela peut se faire sans inconvénient ; dans celles où le dégagement de grisou est faible, comme Wolfsbank dont
je parlais plus haut, on est beaucoup plus large. La Commission du grisou reconnaît que, dans certaines circonstances, on peut admettre même l'aérage descendant des chantiers d'abatage ; mais elle recommande, dans ce cas, de leur envoyer relativement une plus grande masse d'air qu'a ceux qui sont aérés d'après la règle générale.
La division du courant d'air Division du courant. entrant dans la mine par le puits d'extraction en plusieurs courants destinés à aérer chacun une étendue limitée de l'exploitation est pratiquée sur une assez grande échelle dans le bassin westphalien. Outre la division du courant Tome X, 1886.
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