Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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DANS LE BASSIN HOUILLER DE LA RUHR.
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chantiers forme la seule voie de communication librement ouverte entre la galerie de fond et la galerie supérieure par laquelle l'air est aspiré. Le courant les parcourt donc successivement de bas en haut et s'échappe
MÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES MINES
prétendent que des portes, placées en ces points où la poussée du terrain est considérable, donneraient, un temps très court après leur installation, des fuites ton à fait comparables à celles qu'occasionnent les portières en toile. La régulation du courant se fait presque partout en agissant sur la section des retours d'air, et non des voies
d'entrée, ce qui serait pourtant préférable à les voies parcourues par l'air vicié. La raison
que l'on
donne pour agir ainsi est que l'on s'exposerait, en plaçant les guichets à des endroits accessibles aux ouvriers, à ce que ceux-ci vinssent les ouvrir pour avoir plus d'air frais que leurs camarades des. autres quartiers ; la surveillance serait très difficile pour empêcher ces faits de se produire.
A la mine Hannover on emploie cependant ce procédé, en plaçant les guichets régulateurs dans les voies d'entrée d'air. Cela nécessite, en effet, une surveillance un peu plus active, et on applique rigoureusement un règlement qui
inflige une amende de 1 à 2 marks à tout ouvrier convaincu d'avoir modifié l'ouverture d'un guichet.
Distribution de l'air dans les travaux.
ensuite vers le retour d'air. C'est ce qu'indique la
Cette distri-
bution n'offre pas de difficulté dans les travaux de dépi-
lage, et s'y fait partout de la même manière. Le
cou-
rant général est subdivisé de manière que, dans chaque couche, chaque quartier ait un courant d'air partiel, qui y arrive par la galerie de fond. Le pied du plan incliné qui dessert le quartier est isolé par deux portes obturatrices placées de part et d'autre dans la galerie de roulage, et un petit raccordement latéral permet à l'air de passer d'un côté à l'autre du plan. Toutes les costresses sont fermées par des portes étanches au voisinage de leur débouché dans le plan, de sorte que la série des
fig.
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de la Pl. I. -
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cause de
l'accumulation possible de grisou dans les anfractuosité créées par ces étranglements, lorsqu'ils sont placés dans
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Le plan incliné et la descenderie qui en est l'annexe, forment, comme on le voit, un espace fermé de toutes parts, sauf vers le haut ; l'aérage en est intermittent, et ne se pro-
duit qu'au moment de l'ouverture d'une des nombreuses
portes qui le ferment. Ces ouvertures sont d'ailleurs
assez fréquentes pour donner une bonne ventilation à cet
espace, qui n'est occupé que par un très petit nombre d'ouvriers. Il en est de même de toute la longueur des costresses, qui ne sont aérées que grâce à l'ouverture intermittente des portes pour le passage des wagonnets. Pendant la période de traçage, la méthode généralement employée est très analogue à celle qui vient d'être décrite pour la période de dépilage, et n'exige pas un nouveau croquis.
Entre deux costresses consécutives, on perce tous lés 15, 20 ou 30 mètres des remontées que l'on bouche par un mur dès qu'une nouvelle a été percée, de sorte que la plus éloignée du plan incliné demeure seule ouverte et joue, au point de vue de l'aérage, le rôle que jouait tout à l'heure le chantier. Le plan incliné, la descenderie et les cos resses entre ces ouvrages et la dernière remontée, ne sont aérés que par les ouvertures de portes. Quant à
la partie de costresse située au delà de la dernière remontée, je parlerai de sa ventilation à propos des travaux à l'avancement.
Dans un autre système, employé à la mine Dorstfeld, et dont la fig. 6 de la Pl. I (*) donne une idée, les com(*) Rapport de la Commission prussienne du grisou, p, 195-196.