Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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DANS LE BASSIN HOUILLER DE LA RUHR.
iIÉMOIRE SUR L'AÉRAGE DES 'MINES
munications par remontées entre deux costresses
con.
sécutives- ne sont établies qu'a travers un pilier sur deux, l'autre restant complètement intact. De cette manière le courant d'air parcourt dans toute leur longueur les costresses alternativement dans un sens et dans l'autre, passant de l'une à l'autre alternativement par un segment de la descenderie latérale au plan incliné et par une remontée d'aérage. Ce système offre l'avantage de nécessiter le percement
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Lorsque la longueur devient plus considérable, ou que le chantier est particulièrement grisouteux, on établit quelquefois sur l'angle A. un bout de cloison directrice qui infléchit le courant d'air vers le front de taille et l'oblige à suivre un chemin analogue à celui qui est figuré en pointillé dans la fig . 8. Ces cloisons, qu'on appelle Wetterzungen (*), et qu'on perce en leur milieu d'une
de deux fois moins de remontées, d'occasionner par suite moins de frais, et moins de pertes d'air par celles
porte pour la commodité de la circulation, semblent donner d'assez bons résultats, mais ne sont en usage que dans un très petit nombre de mines. Enfin lorsque l'avancement atteint une grande lon-
des remontées qui sont bouchées, toujours imparfaite.
gueur, ces moyens deviennent complètement insuffisants
ment. En outre, et c'est par là surtout qu'il est
et il est de toute nécessité de diriger l'air jusqu'au voisinage du front de taille en séparant par des parois étanches les deux courants qui doivent parcourir en sens inverse le cul-de-sac. Cela s'obtient au moyen de plusieurs procédés que je vais étudier successivement. On en fait quelquefois en bois ; ils sont 1° Canars. alors formés de quatre planches de sapin de 15 à 25 centimètres de largeur clouées face sur tranche, de manière à former un conduit prismatique à section carrée ou rectangulaire. Les joints peuvent être rendus plus étanches
recoin.
mandable, il aère d'une manière active et permanente la
totalité des travaux, ce qui a une certaine importance dans les couches grisouteuses pendant cette période de traçage qui est une sorte de saignée et de drainage de
la couche. D'autre part, et c'est là ce qu'on cite (*), à tort suivant moi, comme un désavantage de la méthode, il est bien certain que pour ventiler une beaucoup plus
grande longueur de galeries, comme cela a lieu, on a à vaincre de plus grandes résistances, et par suite à dé. penser plus de force motrice.
au moyen d'un peu d'argile. La section maxima de ces conduits est de 25/25 centimètres, 'soit 0°1',0625 ; la forme
Aérage à l'avancement. Le problème est celui de l'aérage d'un bout de galerie en cul-de-sac, devant l'orifice duquel passe un des courants d'air partiels de la Mine La disposition qui se présente le plus souvent est celle qu'indiquent les fig. 7 et 8 de la Pl. I. Lorsque la longueur du cul-de-sac est faible, on laisse les choses en l'état représenté par la fig. 7, et le renouvellement de l'air à l'avancement n'est déterminé que par la diffusion, le mouvement des hommes et des wagonnets.
rectangulaire de cette section, et la surface rugueuse des planches donnent lieu à d'assez grands frottements, et les joints, toujou'rs imparfaits, permettent des pertes d'air assez considérables. Mais l'installation de ces canars est simple, rapide et peu coûteuse ; comme, d'ailleurs, on en
(') Rapport de la Commission prussienne du grisou, p.195-196.
a toujours les éléments sous la main, ils sont une ressource précieuse dans les circonstances pressantes. Dans les autres Cas, on préfère généralement les canars métalliques à section circulaire ; on les fait en tôle (*) Rapport de la Commission prussienne du grisou, p. 185.