Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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DE WALDENBURGr (BASSE-SILÉSIE );
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ÉTUDE SUR LE BASSIN HOUILLER
Liebau, et se prolonge en Bohême dans les environs do, Schatzlar et Trautenau. La seule richesse minérale de ce district est la houille. On y a exploité aussi jusque vers 1860 des mines de fer, de plomb, de cuivre et de nickel ; mais la production de ces mines a toujours été très faible, et leur exploitation
a dû être abandonnée. Les mines de houille, au contraire,
sont toujours florissantes ; leur production totale est intermédiaire entre celles de nos bassins français de Saint-Étienne et d'Alais. Je me propose, dans ce mémoire, de donner un aperçu
de la constitution géologique de ce bassin, qui m'a semblé intéressante à plusieurs points de vue. Avant d'entreprendre ce travail, qu'il me soit permis d'adresser mes remerciements, pour l'empressement qu'ils ont mis à me fournir tous les renseignements dont j'ai eu besoin, à MM. les directeurs et ingénieurs, en général, et en particulier à MM. les inspecteurs Honvert, de la mine Fuchs, et Grtinenberg, de la mine Glückhilf. Mais je tiens surtout à exprimer ma reconnaissance à M. le bergrath Schfutze, directeur de l'École des mines de Waldenburg, auquel je dois tous les renseignements généraux, et qui a bien voulu diriger lui-même, de sa personne ou par ses indications, les excursions par lesquelles j'ai pu me rendre compte de visu des traits les plus saillants de la constitution géologique de la contrée. Le bassin houiller de la Basse-Silésie n'a pas fait, même en Allemagne, l'objet de nombreuses descriptions. Un des premiers ouvrages de géologie écrit sur cette
région est celui que publia Cari von Raumer, en 1819. Depuis cette époque, la principale étude d'ensemble de la contrée est la « Description géologique d'une partie des montagnes de la Basse-Silésie, du comté de Glatz et de la Bohême », par Zobel et Carnall, publiée en 1831-32 avec une carte au 1/25.000, .dans les Archives de minéra-
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logie, géognosie, etc., de Karsten. Les études postérieures de Beyrich, Tietze, Gôppert, Warnsdorff, Roth, etc., ne portent que sur des points spéciaux de la géologie de ce
pays. Le présent travail est tiré en grande partie de l'ouvrage récent de M. le bergrath Schütze « Description géologique du bassin houiller de Basse-Silésie-Bohême » (1882), et des explications complémentaires que l'auteur a bien voulu me donner de vive voix au sujet des points
sur lesquels son livre insiste peu, par exemple sur les terrains supérieurs à la formation houillère. Le présent mémoire sera divisé en cinq chapitres. Dans le premier je donnerai un aperçu de la constitution topographique du pays. Dans le second je ferai la description géologique générale du bassin. Les deux suivants seront
consacrés à l'étude plus approfondie de la formation houillère, qui présente dans ce bassin une série remarquablement complète. Enfin le dernier chapitre traitera spécialement de la nature de la houille exploitée et de la distribution du grisou dans les couches,
I.
Description topographique.
La chaîne du Riesengebirge, dont l'orientation générale est N.-110°-E., et dont l'altitude moyenne est de
1.190 mètres, se termine à l'est, après les sources de l'Elbe, par le beau massif de la Schneekoppe, dont le sommet, l'un des points culminants de la chaîne, atteint 1.372 mètres d'altitude. A partir de ce massif la chaîne s'épanouit vers l'est en éventail et se divise en trois chaînons principaux, savoir : 10 vers le nord les collines de Landeshut, dont l'altitude moyenne est de 700 mètres et qui viennent se terminer près de Kupferberg, sur la rive gauche du Bober, par des
hauteurs de 550 à 600 mètres, comme le Falkenberg ;