Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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ÉTUDE SUR LE BASSIN HOUILLER
même des couches, et que les assises qui forment le toit du porphyre n'ont pas été dérangées par celui-ci, mais se sont déposées sur la roche déjà arrivée au jour. Le pendage des couches du second étage est généralement un peu plus faible que dans le premier étage ; il dépasse rarement 40 à 500 et se tient ordinairement entre 30 et 350 En certains points cependant, comme au voisinage du massif porphyrique du Hochwald, qui a subi après sa formation un nouveau soulèvement, et plus encore autour du massif du Hochberg qui semble, par exception, avoir
soulevé des couches déjà formées, les strates sont inclinées sur l'horizon de 70 à 80°. Les couches des deux étages supérieurs sont beaucoup Moins connues que les précédentes : elles ne sont le siège que de quelques petites et peu prospères exploitations. Leurs affleurements n'existent que sur le bord occidental du bassin, où ils forment une bande de 2 à 3 kilomètres de large et 18 kilomètres de long depuis Koenigshain jusqu'à Hronow. On y a trouvé quelques éruptions de porphyre et une couche de grès imprégnée de malachite terreuse, sans doute produit d'émanations, qu'on a essayé d'exploiter. De semblables gîtes de malachite sont assez fréquents, mais tous inexploitables, dans le terrain permien de Bohême et de Silésie. Dans chacun des deux étages de Schwadowitz et de
Radowenz, on connaît un groupe de 5 à 6 couches de houille peu épaisses et assez nerveuses. Ces deux groupes sont séparés par une couche de grès feldspathique
passant à l'arkose , dont la traversée est de 13 à 1.500 mètres, et qui ne contient que très peu de lits schisteux intercalés. La composition stratigraphique des deux étages inférieurs est à peu près la, même. On y trouve des conglomérats à fragments de quartz, de silex, de schistes argileux et, dans les points où le culm n'affleure pas, de
DE WALDENBURGr ( BASSE-SILÉSIE ).
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schistes cristallins ; le ciment est toujours formé de grès
plus ou moins fin; des grès à grains de quartz hyalin, blanc ou gris clair, avec quelques grains de schiste siliceux noir ou gris verdâtre, et un ciment argileux ou silicoargileux ; entre les lits de grès apparaissent souvent des paillettes de mica et des plaquettes de pyrite; les grès et les conglomérats passent souvent l'un à l'autre ; leurs couleurs toujours claires les distinguent facilement des grès et conglomérats du culm. Les arkoses ou grès feldspathiques apparaissent pour la première fois dans l'étage de Waldenburg; ce sont des dépôts clastiques provenant de la destruction des porphyres. Dans ce même étage, surtout au voisinage des éruptions porphyriques, les grès et les schistes sont souvent ou bariolés de rouge, ou uniformément rougeâtres ou brunâtres ; cette circonstance a fait longtemps attribuer au permien plusieurs couches houillères qui apparaissent dans la partie un peu tourmentée du bord occidental du bassin.
Les schistes sont ordinairement bleus noirâtres dans l'étage inférieur, rougeâtres et quelquefois jaunâtres dans le second étage. Ces schistes sont presque toujours un peu quartzeux, mais beaucoup moins que ceux du culm, ce qui les rend plus tendres et plus altérables. Ils sont toujours un peu micacés et contiennent par places des rognons de sphérosidérite de 2 à 60 centimètres de dia-
mètre ; ces rognons tiennent 30 à 25 p. 100 de fer, mais
ne sont jamais assez abondants pour être exploités, comme en Westphalie et dans la Haute-Silésie. Les couches de schiste sont presque toujours connexes des couches de houille dont elles forment très généralement le toit : une couche de houille avec un toit de grès et une couche de schiste séparée d'une couche de houille sont
aussi rares l'une que l'autre. Les schistes sont souvent inflammables. Près d'Altwasser, à la mine Morgenstern, on exploite avec la 20 couche un lit de schiste brun noi-