Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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ÉTUDE SUR LES SALINES DE ROUMANIE.
On peut cependant distinguer en Roumanie trois régions bien distinctes ; si on quitte le Danube en se dirigeant vers le nord, si par exemple on suit la voie ferrée partant de Giurgevo, et passant par Bucharest, Plojesti, Campina, Sinaia, pour entrer en Autriche à la station de Prédéal, on trouve d'abord une première région très étendue, formée par les plaines du Danube et se prolongeant
jusqu'à Plojesti; plus loin, on entre dans une région de collines qu'on quitte à Campina pour atteindre la partie centrale des Carpathes, la région des sommets ; ces trois régions forment trois larges bandes qui, en suivant la direction générale des Carpathes, sont orientées de l'ouest
à l'est dans l'ancienne Valachie, et du sud au nord dans l'ancienne Moldavie ; elles se distinguent autant par leur nature géologique qu'au point de vue orographique. Région des plaines.
Cette région, qui occupe la
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d'après MM. Cobalcescu et Porumbaru, on peut partager les terrains de cette région en trois groupes distincts : les couches à congéries, les couches à paludines, et la formation argilo-salifère qui se trouve à la base. Notons que certains géologues ont rapporté ces couches à congéries au terrain pliocène ; d'autres ont réuni les couches à congéries et à paludines sous le nom miocènes ;
unique de couches à congéries.
Les couches à congéries proprement dites se distin-
guent par de puissants bancs de grès et de. sables, presque sans fossiles, qui contiennent en grande quantité
des blocs de grès plus dur. Ces grès sont d'un blanc jaunâtre ; on y trouve quelquefois des bancs d'un con-
glomérat à gros grains, contenant de la chlorite, du mica, du quartzite, du gneiss. On rencontre, par exemple, une couche très puissante de conglomérats près de la mine de pétrole de M. Canta-
plus grande partie de la Roumanie, a une pente de
cuzène, à Draganese ; au-dessus de cette couche, on
1/1.000 en moyenne ; elle correspond aux alluvions, modernes et anciennes, et au terrain pliocène. Ces alluvions ont été classées en trois étages, dont la
trouve des schistes argileux bruns et plastiques avec des
empreintes de plantes et des dépôts jaunes de soufre, ainsi que des schistes gréseux, puis des couches de grès
distinction, il faut l'avouer, est fort difficile sur le terrain. C'est d'abord le diluviunz gris, formé en majeure partie de cailloux roulés; on y a trouvé des restes de
très dur. Les principaux fossiles trouvés dans ces couches sont Vivipara concinna , V. Michaeli, V. sphceroïdalis , Valvuta piscinalis , Mela2zopsis acicularis, Con geria Porumbari.
mammifères fossiles. Puis viennent les collines basses du loess, ou diluvium jaune, formées surtout. d'argile sablonneuse; c'est dans
les terrains appartenant à ce groupe que se fait, en général, la culture de la vigne ; leur altitude varie de 50 à, 100 mètres. On a distingué enfin un niveau, appelé diluviunz noir, formé par une couche d'humus de couleur foncée, dont l'épaisseur dépasse rarement un mètre. Région des collines.
Elle correspond aux terrains
Les couches à paludines forment des collines plus élevées que les précédentes ; au nord de Bucharest , elles s'étendent jusqu'aux environs du village de Lopatari.
Elles comprennent des argiles, grises ou jaunes, des schistes marneux ou gréseux, des grès à grains fins, soit colorés en jaune par du soufre ou des sulfures , soit
noircis par des imprégnations d'hydrocarbures. Mais ces couches sont tellement bouleversées qu'il est difficile
d'en donner une échelle ; selon le puits à pétrole où on