Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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ÉTUDE SUR LES SALINES DE ROUMANIE.
La mine communique avec l'extérieur par de nombreuses ouvertures ; mais les quatre puits de la mine d'aval C, et trois puits de la mine 'd'amont B sont abandonnés. L'extraction se fait actuellement par le puits A qui est latéral à la grande galerie II; la descente des ou-
vriers a lieu par les escaliers du puits D de la mine d'amont ; ils gagnent ensuite un puits D' creusé dans la masse du sel, qui descend jusqu'au niveau des galeries. Saline de Do ftana (Pl. III, fig. 3 et 4). Avant l'année 1865, l'exploitation de la saline de Doftana avait lieu par l'ancienne méthode près du village de Telega, à
1.500 mètres environ de son emplacement actuel. A cette époque a commencé l'exploitation de la nouvelle mine par la méthode des grandes galeries. La saline de Doftana se compose actuellement d'une grande galerie, dite galerie Charles, ayant 126 mètres de longueur, et d'une galerie perpendiculaire, la galerie Elisabeth, qui la rencontre en son milieu, et qui est exploitée sur une longueur de 75 mètres. Cette seconde galerie a traversé une veine argileuse, qui avait 5 mètres d'épaisseur à la partie supérieure, mais qui n'a pas plus de 2 mètres au niveau actuel de l'exploitation. On peut donc espérer qu'elle finira par disparaître en profondeur. Ces deux galeries sont en pleine exploitation ; mais on est en train d'amorcer deux galeries perpendiculaires à
la première, les galeries Rosetti et Bratiano, qui sont distantes entre elles de 83 mètres ; l'exploitation doit être complétée plus tard par la galerie Cantacuzène, parallèle à la galerie Charles, et qui en sera distante de 125 mètres d'axe en axe. La section des galeries est la même qu'à Slanic pour la partie supérieure; les parois sont inclinées à 60° dans la
galerie Élisabeth, mais pour toutes les autres galeries,
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l'inclinaison fixée est de 450; la solidité plus grande de la
roche permet d'avoir, à Doftana, des parois moins raides qu'a Slanic. Les galeries Charles et Élisabeth ont atteint leur largeur totale, qui est pour chacune d'elles de 50 et de 45 mètres ; on continue à approfondir les galeries en maintenant leurs parois verticales. Les galeries communiquent avec l'extérieur par deux puits A et B qui servent pour l'extraction, et par un puits à escaliers, situé en N, à l'extrémité de la galerie Charles, pour la circulation des ouvriers. Un quatrième puits D est en fonçage ; il est destiné à remplacer les deux premiers pour l'extraction. Saline de Tirgu-Oena (Pl. III, fig. 5 et 6).
L'ouverture des nouvelles galeries de Tirgu-Ocna remonte à 1870; avant cette époque, on n'exploitait que deux salines de l'ancien système ; l'une d'elles était formée par la réunion de deux mines C et D; l'autre A communiquait avec la précédente par un passage zr, et elle a été le point de départ de deux nouvelles galeries, les galeries Charles et Negri; dans celles-ci débouchent les galeries Étienne-leGrand et Candesco ; ces quatre galeries, qui sont actuellement exploitées, doivent finalement laisser entre elles un pilier de 66 mètres sur 41'11,50. La coupe des grandes galeries de Tirgu-Ocna se distingue
des autres par la largeur du toit horizontal à la partie supérieure ; elle varie de 10 mètres dans la galerie Étienne-
le-Grand, à 16 mètres dans la galerie Charles, et ce toit est légèrement courbe; dans chaque galerie un double balcon a été installé à 3 mètres au-dessous du toit. Aucune des galeries n'a encore atteint les parois verticales, sauf la galerie Charles, pour sa paroi ouest; on a cessé en effet d'élargir la galerie dans cette direction pour ne pas atteindre la limite du gîte, qui avait été déjà rencontrée dans la mine A. Tome X, 1886.
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