Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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DU CENTRE DE LA FRANCE.
GISEMENTS DE MINERAI DE FER
cubes, de scories noires et lourdes (ferriers) au milieu desquelles on rencontre parfois des poteries, des mé-
dailles, qui en fixent l'âge d'une manière précise et démontrent qu'elles appartiennent à l'époque gauloise à celle de l'occupation romaine.
ou
Ces immenses amoncellements des résidus du traitement métallurgique attestent d'ailleurs, de la manière
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minerai, tels étaient les caractères de cette fabrication primitive.
Totsi cs indices permettent de penser que les procédés employés ne différaient guère de ceux qui sont
actuellement en usage dans l'Inde et dans le cur
de
l'Afrique pour obtenir directement le fer par la réduction
la plus frappante, la prospérité de cette industrie : le fer que l'on obtenait dans le pays des Bituriges n'était pas seulement destiné à la consommation locale, il faisait l'objet d'un commerce d'exportation important dans des pays lointains et il allait jusqu'en Italie faire
du minerai. Il est évident d'ailleurs que le traitement direct du minerai par le feu est celui qui a dû se présenter le premier à l'esprit, et qu'ayant entre les mains une substance pierreuse, la pensée la plus naturelle est de la soumettre à l'épreuve du feu : ce n'est que par des tâtonnements et des essais répétés qu'on est arrivé
concurrence à celui de la Norique. L'indication de l'antiquité et de la prospérité de cette .industrie se retrouve encore dans les noms que portent
plus tard à l'emploi des fondants. La réduction du minerai avait lieu directement, probablement dans un creuset établi au milieu d'une masse
aujourd'hui même un grand nombre de localités du pays : Farges, la Forge, Ferrières, etc., sont des dénominations très communes dans le Berry. Quels étaient les procédés employés par les anciens pour retirer le fer du minerai ? Les renseignements que donnent sur cette question les auteurs spéciaux, Pline,
par exemple, sont très vagues et très peu précis. Les scories, par leur poids et leur couleur, indiquent à première vue que l'on retirait seulement une bien faible proportion du fer contenu dans le minerai, et l'analyse chimique démontre, en effet, que leur teneur en métal s'élève souvent jusqu'à 30 p. 100. Il est à remarquer en outre que ces amas de scories se rencontrent presque exclusivement au milieu des bois et des forêts cette circonstance dénote donc que la quantité de combustible qui était consommée était très considérable, énorme même, puisque l'on préférait placer les usines plutôt au centre des approvisionnements de combustibles qu'aux lieux d'extraction des minerais. Ainsi, grande dépense de combustible et faible rendement du
d'argile battue, et sous l'action du vent fourni par des soufflets en peau : ce qui confirme cette manière de voir c'est que l'on trouve dans les ferriers des amas d'une terre rouge qui n'est autre chose que de l'argile calcinée et rubéfiée par l'action du feu, et à laquelle sont souvent adhérents des morceaux de scories. Les procédés des Gaulois et des Romains se sont conservés, avec bien peu de modifications, jusqu'au moyen âge et l'on peut dire même jusqu'à notre époque, quoiqu'ils n'aient plus aujourd'hui aucune espèce d'importance au point de vue industriel. Le foyer gaulois
s'est peu à peu agrandi et est devenu progressivement
semblable à celui des foyers catalans qui existent encore dans quelques localités des Pyrénées, de sorte
que la production qui, à l'origine, devait à peine être de quelques kilogrammes de métal par chaque opération, a atteint dans les forges actuelles un poids de cent cinquante à deux cents kilogrammes.
A quelle époque le procédé des hauts fourneaux s'est-il introduit et est-il venu se substituer à celui de