Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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GISEMENTS DE MINERAI DE FER
DU CENTRE DE LA FRANCE.
née : sur la route de Vierzon à Allogny nous avons observé un amas important de cette opale, exploité pour l'empierrement des routes. La formation d'argiles sableuses bariolées se poursuit dans le sud du département avec les mêmes caractères,
En résumé on voit que les gisements de minerai de fer en grains sont subordonnés à de vastes dépôts d'argiles
mais avec un développement beaucoup plus considérable >que dans le nord ; c'est à elle qu'appartiennent les minerais de. fer exploités autrefois dans les brandes de Chezal-Benoît et Saint-Baudel, dans les bois de l'Espinasse
et dans la forêt d'Habert. A ces argiles sableuses sont subordonnés, comme dans le nord du département, des amas d'opale qui s'isolent au milieu des argiles chargées d'un excès de silice ; on y trouve également des sables kaoliniques et des amas d'argile pure, blanche ou grise, veinée ou flambée de couleurs variées, mais le plus ordinairement de couleur rose. Ces argiles ont été exploitées sur plusieurs points comme matériaux réfractaires. Les argiles sableuses sont consolidées, par places, par
un ciment siliceux, et passent alors à l'état de grès ou d'arkoses, fournissant de bons matériaux de construction ; elles sont exploitées pour cet usage sur un certain nombre de points, notamment près du Châtelet (Cher) et à Yicq-Exemplet (Indre). Ces grès résistent bien aux influences atmosphériques ainsi qu'on peut le constater dans les constructions anciennes où ils ont été employés. Ils sont également réfractaires et ont été exploités sur
certains points pour fournir des pierres d'ouvrages de hauts fourneaux. Le ciment siliceux est souvent opalin et donne alors naissance à des grès d'aspect lustré, analogues aux ladères de l'argile à silex. Ces grès tertiaires sont souvent micacés, contiennent
de nombreux grains feldspathiques et sont assez difficiles à distinguer des grès triasiques, dont ils sont voisins dans le sud du département du Cher.
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et de sables ; nous désignons cette formation sous le nom de terrain sidérolithique. Ce terrain doit être considéré comme formé de nappes irrégulières, discontinues et sans trace de stratification, d'argiles sableuses présentant des caractères très variables d'un point à un autre.
Parfois ces argiles, mélangées de sables, de graviers ou même de silex roulés, sont blanches ou grises et constituent ce que l'on peut appeler des sables kaoliniques ou sables granitiques ; le plus souvent elles sont mar-
brées de teintes variées, jaune clair, jaune ocreux foncé, rouge, rouge rutilant, qui leur donnent un aspect caractéristique.
Par places, ces argiles sont chargées d'un excès de silice et se consolident alors en une roche à retrait prismatique qui offre un facies tout particulier ; on pourrait les comparer à de l'argile durcie et rubéfiée par la cuisson ; nous les déSignons sous le nom d'argilolithes. Ces argilolithes, colorées de teintes vives et variées, présentent l'aspect des roches granitiques au point de faire souvent illusion. Nous citerons par exemple, sur la rive gauche de la Creuse, à quelques kilomètres au sud d'Argenton, des escarpements d'argilolithe qui ressemblent, à s'y méprendre, à des rochers granitiques. Les argiles sableuses consolidées par un ciment siliceux dorment des grès qui forment dans le sud du département des dépôts très étendus. Sur tous les points où le terrain sidérolithique repose
sur le calcaire jurassique et où l'on peut observer la surface de contact, on voit qu'elle présente des bosses, des irrégularités très accentuées ; on a là sous les yeux la preuve des actions corrosives intenses qui ont accompagné la formation sidé,rolithique.