Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)

GISEMENTS DE MINERAI DE FER

DU CENTRE DE LA FRANCE.

l'orientation N. 12° O. Il est évident que la production' de ces cassures est le résultat des mouvements qui ont accompagné, à de grandes distances, la production de la

et au calcaire lacustre, car ces derniers dépassent, près

faille de Sancerre.

donc impossible de supposer qu'ils aient été affectés par l'énorme dénivellation qui s'est produite sur ce point et

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'Nous retrouverons également cette même direction dans les alignements des gîtes de minerai de fer en (Trains.

C'est à la faille de Sancerre qu'est due la discordance qui existe entre l'argile .à silex et le terrain sidérolithique ; c'est elle, en effet, qui produit le relèvement consi-

dérable éprouvé par la première dans le nord-est du département, et à la suite duquel cette formation a disparu par érosion au voisinage de la faille. C'est ce que montre bien l'allure de l'argile à silex; à la cote 170 à -Vierzon, 292 à Allogny, elle atteint son maximum d'altitude à la Motte-d'Humbligny ; dans les bois de Sens-Beaujeu, sur la route de Sancerre à la Chàpelle-d'Angillon, elle est encore à la cote 431; plus à l'est elle disparaît; on en retrouve seulement au nord-est un petit lambeau isolé resté comme témoin à la cote

335, au Signal-de-Jars. À Sancerre elle est à la cote 340, et de l'autre côté de la Loire à la cote 180; c'est ce que montre nettement le diagramme ci-dessous

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de la Gueule, à l'est de la faille, la cote 210, tandis qu'à l'ouest ils atteignent rarement la cote 200; il est qui a eu pour effet d'abaisser le niveau du bassin tertiaire. M. Douvillé , dans sa note sur le terrain sidérolithique du Berry (*), regarde cependant la faille de Sancerre comme postérieure au calcaire lacustre du Berry. Il fonde cette manière de voir sur les obsertiens de M. Beau (**), qui a montré que les calcaires lacustres, recouvrant les minerais de fer en grains de l'Aubois, sont froissés et disloqués dans le voisinage de la faille de Sancerre et atteignent dans cette région des inclinaisons considérables. M. Douvillé signale, en outre,

un relèvement du calcaire lacustre nettement visible

dans la tranchée du chemin de fer à l'ouest de la Guerche, c'est-à-dire au voisinage de la faille. Nous allons discuter cette opinion. En premier lieu nous reviendrons sur le fait que nous avons signalé tout à l'heure : la continuité du niveau du terrain sidérolithique et du calcaire lacustre qui n'est nulle part interrompue par, des dénivellations. Nous avons vu que le terrain sidérolithique présente

un relèvement marqué vers le sud, mais celui-ci ne peut évidemment être attribué à la faille de Sancerre. Dans la direction de l'ouest à l'est le terrain sidérolithique éprouve également un relèvement bien net : près de Bourges il est à la cote 156, il s'élève à la cote 220 à la Guerche, à la cote 240 au Montapin, près Nevers

près de Béard nous le retrouvons à la cote 220, et Saint-Honoré à la cote 240.

La faille de Sancerre est donc postérieure à l'argile à silex, mais elle est antérieure à l'argile à minerai de fer

(1 Bull. Soc. géol., 3° série, IV, 1876. (**) Bull. Soc. géol., 2° série, XV, 1858.