Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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GISEMENTS DE MINERAI DE FER
DU CENTRE DE LA FRANCE.
entièrement, par leurs caractères pétrographiques, des marnes et calcaires de Beauce que nous avons signalés à quelques kilomètres plus au nord, à Gien. » Ainsi, le calcaire lacustre du Berry est le prolonge-
ment des couches (Carte ge'ologique de'taille'e , feuille d'Is-
ment vers le sud du calcaire de Château-Landon.
cidents pittoresques de la vallée de la Marmande. Le calcaire lacustre se relie intimement aux dépôts de
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Le bassin occupé par le calcaire lacustre du Berry est assez restreint, et celui-ci y forme seulement des lambeaux discontinus. A l'est, il ne dépasse guère la vallée de la Loire, entre
Béard au sud et Briare au nord ; il y forme des lambeaux isolés situés la plupart le long de la faille de Sancerre.
De ce côté ils débutent, au sud, à la hauteur de la Chapelle-Hugon , par de petits îlots de quelques ares
d'étendue, qui jalonnent la faille. Le calcaire lacustre prend un peu plus de développement, entre l'Aubois et la faille, à la hauteur de la Guerche. Il cesse ensuite pour
reparaître vers Sancerre et se continuer jusqu'à Briare, où il s'arrête sur le prolongement même de la faille de Sancerre. Le calcaire lacustre est très développé dans la vallée du Cher, où il commence au nord vers Foëcy et se poursuit jusqu'à Montluçon.
A. l'ouest de la vallée de l'Anion il disparaît presque complètement et nous n'en connaissons qu'un petit lambeau, très peu étendu, entre Lys-Saint-Georges et Jeules-Bois. Il faut de là passer dans le Poitou pour retrouver le calcaire lacustre formant dans cette région des dépôts beaucoup plus continus, se reliant à ceux de la Touraine.
Il est à noter que, dans le Cher, le calcaire lacustre forme deux bandes allongées parallèles, ayant précisément la direction de la faille de Sancerre. La première bande est située le long de cette faille ; la seconde, celle de la vallée du Cher, est due probablement à un plisse-
soudun) plus particulièrement accusé aux environs de Saint-Amand, où il est accompagné de plissements et de cassures secondaires qui ont donné naissance aux ac-
minerai de fer et aux argiles sidérolithiques sur lesquelles il repose. Il débute souvent par de véritables argilolithes verdâtres qui forment une transition graduée avec l'argilolithe sidérolithique. A la partie supérieure
de ces argilolithes verdâtres apparaissent des nids de calcaire farineux cristallin qui, en se développant, donnent naissance au calcaire lacustre. La base du calcaire lacustre offre ainsi tous les caractères d'un dépôt chimique, établissant une liaison intime avec le terrain sidérolithique. Il nous paraît donc difficile de pouvoir séparer ces deux dépôts, et si le calcaire lacustre doit être placé sur l'horizon du calcaire de Brie, le terrain sidérolithique du Berry ne peut être rattaché au gypse parisien et doit appartenir à la base de l'oligocène.
Cette manière de voir concorde complètement avec ce que nous avons établi pour l'âge de la faille de Sancerre : elle correspond ainsi au principal soulèvement des Pyrénées, qui marque le début de la période oligocène. Il est
difficile d'ailleurs de bien préciser autrement l'âge du minerai de fer , puisque nous n'avons pas ici la série complète des assises, et que nous ne pouvons encadrer ce dépôt entre deux termes rapprochés. Nous trouvons bien, dans le département de l'Indre, un
autre terme de la série tertiaire ; c'est un dépôt peu étendu de marnes, enclavé dans une poche du calcaire jurassique. Ce dépôt a fourni une faune abondante de mammifères (Lophiodon , Pachynolophus, etc.) qui le place sur l'horizon du calcaire grossier supérieur.