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Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)

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GISEMENTS DE MINERAI DE FER

DU CENTRE DE LA FRANCE.

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servé quelques nids de glaise noirâtre tourbeuse avec débris ligneux.

STRUCTURE ET ALLURE DES GISEMENTS DE MINERAI DE FER EN GRAINS.

C'est évidemment à cette même formation qu'il faut rapporter les argiles grisâtres micacées exploitées au sud de Saulzais-le-Potier (Cher) auprès de la Bouchatte.

Cette formation, ordinairement réduite sur les plateaux jurassiques à quelques mètres d'épaisseur et très probablement assez souvent remaniée, acquiert cependant sur certains points une puissance notable et comparable à celle qu'elle possède dans la Sologne bourbonnaise. C'est ainsi qu'elle se présente aux environs de Ligniè-

res, où elle est formée à la base par des graviers et galets de quartz blanc laiteux recouverts par une épaisseur de 20 mètres environ d'argile compacte verdâtre. Celle-ci

contient seulement 0,60 p. 100 de chaux et environ 56 p. 100 de sable fin intimement mélangé. Enfin, nous croyons devoir rattacher à cette même formation les sables et argiles à silex, avec sables granitiques subordonnés , couronnant les petites buttes de Gron qui s'élèvent d'une manière si inattendue au milieu de la Champagne berrichonne ; ils renferment des silex crétacés avec fossiles de la craie blanche, et des débris de minerais sidérolithiques. Leur position stratigraphique ne permet pas de les rapporter à l'argile à silex de la base de l'éocène; bien que présentant une certaine analogie avec les dépôts sidérolithiques, nous ne croyons pas devoir les y rattacher, principalement en raison des éléments remaniés qu'ils renferment, et de leur composition minéralogique qui s'éloigne sensiblement de celle du terrain sidérolithique. Leur isolement au milieu de la plaine calcaire montre que ce sont des témoins, respectés par l'érosion, d'une formation couvrant autrefois tout le plateau jurassique et à laquelle appartiennent les divers dépôts que nous venons de signaler.

Caractères généraux. Les gisements des minerais de fer en grains ne sont pas réguliers comme ceux des minerais de fer oolithiques des formations secondaires ; ils sont, au contraire , remarquables par leur discontinuité et leur extrême irrégularité ; ce sont des amas isolés, sans corrélation apparente, dont les dimensions et les formes varient à l'infini. Néanmoins on peut les rapporter à plusieurs types distincts, dont nous allons indiquer d'une manière sommaire les principaux caractères. Les minerais en grains se présentent fréquemment en

amas superficiels, logés dans des cavités du calcaire jurassique et seulement recouverts par un manteau plus ou moins épais de terrains meubles. Les cavités qu'ils occupent affectent le plus souvent la forme d'un entonnoir ou celle d'un bassin en fond de bateau. En dehors de ces gisements superficiels, désignés généralement sous le nom de poches, on trouve, entre le calcaire jurassique et le calcaire lacustre, des amas de minerai de formes très diverses : tantôt ce sont de vastes lentilles ou même de véritables couches assez régulières, tantôt les amas sont allongés dans un seul sens et ressemblent à des boyaux sinueux auxquels les mineurs donnent le nom de filons.

Enfin, le minerai se présente souvent en amas irréguliers disséminés dans les nappes d'argiles sidérolithiques.

Roches encaissantes. Presque tous les gisements du minerai de fer en grains se trouvent sur le plateau jurassique compris entre la Tome X, 1886.

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