Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)

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prouver que cette marne résulte du métamorphisme subi par le calcaire kimméridien au contact des argiles sidérolithiques qui le recouvrent. Ces phénomènes d'alté, ration s'observent également d'une manière bien nette dans toute la Brenne au contact dui calcaire jurassique et des grès sidérolithiques. C'est à eux que sont dus les;

gisements de marne exploités à Verneuil, près Ven.&ouvres, et qui fournissent: un. amendement précieux pour le sol de cette région.

Structure et allure des gisements. Les considérations qui précèdent permettent déjà de se faire une idée de la structure et de l'allure des gisements de minerai de fer en grains et démontrent d'une manière bien évidente leur nature filonienne ; nous

avons été conduits, en effet, à considérer les cavités qu'ils occupent comme résultant de l'agrandissement

des fissures des calcaires secondaires par la circulation d'eaux thermales et minérales, et c'est de cette manière que l'on envisage généralement la formation de la plupart des filons métallifères. Dans l'étude qui va suivre, nous diviserons les gisements sidérolithiques en trois classes 10 Gîtes superficiels logés dans des cavités superficielles des calcaires jurassiques et seulement recouverts par une faible épaisseur de terrains de transport ou de limons meubles; 20 Gîtes souterrains calcaires ne venant pas affleurer au jour et complètement encaissés dans des roches calcaires ;.

30 Gîtes souterrains argileux consistant en amas irréguliers disséminés, dans les dépôts d'argiles sidérolithiques.

DU CENTRE DE LA FRANCE.

GISEMENTS DE MINERAI DE FER

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Les gisements superficiels,. Gisements superficiels. dits gisements en poches, consistent simplement en amas logés dans des cavités superficielles du calcaire jurassique, affleurant par suite au jour, ou seulement recouverts d'un limon sableux mêlé de graviers. Les

cavités, occupées par le minerai, offrent les

formes les plus diverses ; elles affectent le plus souvent celle d'un entonnoir ou d'un tronc de cône renversé, celle d'une chaudière ou d'un bassin plus ou moins régulier en fond de bateau; toutes ces cavités présentent, d'ailleurs, ce caractère général d'être évasées par la partie supérieure et de se rétrécir par le bas, de telle sorte que leur section par un plan vertical est toujours en forme de coin, à angle plus ou moins aigu. Parfois le minerai occupe des cavités à parois presque. verticales, de véritables crevasses du calcaire jurassique ou des puits cylindriques plus ou moins profonds ; il arrive en outre qu'il s'étend horizontalement, intercalé, entre les assises du terrain encaissant parallèlement à la, stratification.

Les tranchées du chemin de fer de Bourges à Montluçon fournissent de bonnes coupes pour l'étude de ce mode de gisement ; nous allons compléter, par de nouveaux détails, les renseignements que nous avons déjà donnés.

Le gisement proprement dit est formé par une argile plastique ocreuse, veinée de blanc, dans laquelle sont empâtés les grains de minerai et qui constitue ce que les

mineurs appellent le terrage; en se rapprochant

des,

bords de la poche, cette argile s'imprègne de calcaire, se durcit peu à peu et passe à des marnes cristallines dans lesquelles sont englobés des grains de minerai, mais en proportion beaucoup moins grande que dans .le terrage proprement dit.

Ces grains de minerai paraissent avoir servi de centre