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DU CENTRE DELÀ FRANCE.

GISEMENTS DE MINERAI DE FER

de cristallisation au carbonate de chaux dont les cristaux se sont déposés en zones concentriques, les pointes tournées vers le centre. Le calcaire, qui imprègne toute cette région, s'isole par places en géodes ou en un réseau de veinules cristallines ; c'est à cette roche cristalline, 'dans laquelle sont disséminés quelques grains de minerai, que les mineurs donnent, suivant le plus ou moins de consistance, le nom de roc mineux ou celui de castillard. Ces marnes argileuses passent peu à peu à des marnes calcaires grumeleuses contenant elles-mêmes un grand

nombre de concrétions et de veinules cristallines; en même temps, la proportion des grains de Minerai diminue de plus en plus ; ils finissent même par disparaître complètement, et la présence du fer ne se décèle plus que par des taches ocreuses. Dans ces marnes on rencontre fréquemment de petits noyaux de calcaire lithographique dont la forme mamelonnée est le résultat des corrosions qui leur ont donné naissance. Puis viennent les calcaires saccharoïdes ou à texture cristalline qui passent graduellement au calcaire litho-

graphique, ainsi que nous l'avons indiqué

précédem-

ment. La structure de la poche peut donc être indiquée théoriquement par la fig. 6, 21. V. On voit que ce gisement, auquel nous avons déjà reconnu une origine analogue à celle des filons métallifères,

présente, comme eux, une structure rubanée symétri-

que de part et d'autre de la ligne médiane; il existe néanmoins entre eux une différence essentielle, c'est que la structure symétrique des filons concrétionnés résulte d'une incrustation successive des fissures par les matières minérales, tandis que, pour les gisements de mi-

nerai en grains, la structure rubannée résulte

des

réactions mutuelles du remplissage et de la roche en-

caissante, réactions qui ont donné lieu, en quelque

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matières mises en à une pénétration réciproque des contact.

Néanmoins, tous les gisements ne se rapportent pas exactement au type théorique que nous venons de décrire; ainsi, il peut arriver que l'une ou plusieurs des zones dont nous venons de parler, soit considérablement réduite ou même disparaisse complètement ; par exemple, il arrive fréquemment que l'on rencontre, sur les parois

de la poche, des salbandes constituées par des argiles pures, compactes, plastiques, généralement de couleur claire et ne renfermant aucun grain de minerai; les mineurs donnent à cette argile stérile le nom de conroi (voir fig. 7, Pl. V). -

La paroi des cavités occupées ' par le minerai et constituées par la roche calcaire dure et compacte n'est pas, comme nous le représentons sur la coupe théorique, une surface lisse et continue ; elle est profondément crevassée et déchiquetée; tantôt les bancs calcaires forment saillie, tantôt, au contraire, ils présentent des cavités dans lesquelles le minerai pénètre. Ces parois dégradées et corrodées attestent donc en-. core les corrosions qui ont accompagné le dépôt du minerai. Les cavités, dont nous venons de parler, ont une section qui diminue en profondeur, mais elles ne constituent pas des poches fermées se terminant brusquement par le

bas; elles se prolongent, au contraire, par des fentes étroites dont la largeur ne dépasse pas quelques centimètres, et qui représentent les canaux d'arrivée des

matières ayant constitué le gisement. L'existence de ces fentes ne peut pas toujours s'observer directement dans les exploitations; néanmoins on peut souvent les constater, au moyen d'une petite sonde à main qui permet de reconnaître que la cavité, occupée par le minerai, se

continue, au-dessous de la partie exploitée, par