Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)

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GISEMENTS DE MINERAI DE FER

DU CENTRE DE LA FRANCE.

allant de Morthomiers à la route de Bourges à Saint-Florent. Ces travaux se trouvent au sud-ouest de ce chemin, entre la voie romaine d'Argenton à Bourges, et le chemin de fer de Saint-Florent à la Chapelle. La région exploitée se trouve dans une petite vallée d'érosion, qui a entamé

calcaires des autres étages, en petits bancs, et fissurés dans tous les sens. Ce plan présente une analogie frappante avec un plan de filons d'une mine métallique, et fait bien ressortir la

et fait disparaître le terrain lacustre et les filons sousjacents, et mis à nu le calcaire jurassique, de telle sorte. qu'on a en réalité une coupe du terrain au-dessous du ni-

veau général des filons, c'est-à-dire une coupe par un

plan passant, par exemple, par la ligne AB dans la fig . 9, Pl. VI.

Les gisements exploités représentent donc le prolongement inférieur des filons, la partie de ces filons située au-dessous du renflement sur lequel porte ordinairement l'exploitation. Nous avons relevé le plan de ces travaux avec exacti-

tude et à une très grande échelle, en notant toutes les variations d'épaisseur et de direction. Nous donnons une reproduction réduite de ce plan, dans laquelle on voit que les gisements exploités constituent des fentes rectilignes, à parois presque verticales, orientées à peu près nord-

sud, et dont la largeur n'atteint en moyenne que quelques décimètres (fig. 10, Pl. VI).

Les interruptions que l'on remarque sur le parcours d'une même fente résultent de ce que celle-ci n'a pu être exploitée sur tout son parcours, en raison de la végétation forestière. Si les fentes qui prolongent inférieurement le minerai présentent ici une régularité aussi frappante, ce fait est dû à la nature spéciale de la roche calcaire au milieu de laquelle elles existent. Elles traversent en effet un calcaire massif, compact, cristallin, qui est le prolongement

latéral du calcaire crayeux de Bourges. On comprend donc qu'au milieu de cette roche massive elles aient une régularité d'allures qu'elles ne possèdent pas dans les

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nature filonienne des gisements de minerai en grains. Une autre observation résulte de l'examen de ce plan : c'est que, même à ce niveau inférieur, les fentes qui prolongent inférieurement les gisements exploités peuvent

présenter des renflements anormaux; de telle sorte que l'on peut regarder l'ensemble du gisement comme un filon,

avec un épanouissement notable vers son affleurement (tête du filon) et une allure en chapelet dans la partie inférieure.

Ainsi est démontrée d'une manière incontestable l'existence des fentes qui prolongent inférieurement les gisements exploités.

Il résulte de là que la coupe complète d'un filon est «donnée par la fig. 9, Pl. VI.

Quant aux roches encaissantes, on a jusqu'à ce jour considéré celle du mur comme appartenant au calcaire jurassique, et celle du toit au calcaire lacustre. En d'autres termes, on a considéré les filons comme résultant du remplissage, par le minerai, d'une crevasse superficielle du calcaire jurassique, recouverte postérieu-

rement par le calcaire lacustre. Par suite, les filons se rapporteraient aux types indiqués par les fig. 7 et 8, Pl. VI.

Cette manière d'envisager les filons, à laquelle on a été

conduit par l'analogie existant entre la roche du toit et le calcaire lacustre, est incompatible avec la forme même des gîtes, qui s'élèvent souvent en colonnes verticales l'existence de la cheminée, continuant le gisement vers

le haut, l'état des parois bosselées et comme corrodées démontrent également l'impossibilité de cette hypothèse.