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Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)

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DES CHAUDIÈRES DE PREMIÈRE CATÉGORIE.

INSTALLATION ET FONCTIONNEMENT

trois grands désastres, causés par

l'explosion de chaudières verticales chauffées par les flammes perdues de fours à puddler ou à réchauffer, se sont en effet succédé, en 1874 à Commentry, en 1883

mission centrale ÉTUDE ET ENQUÊTE (*) SUR LES

Marnaval, en 1884 à Eurville.

CONDITIONS D'INSTALLATION ET DE FONCTIONNEIVIENT

Rapport de M. Hanet-Cléry.

DES CHAUDIÈRES DE PREMIÈRE CATÉGORIE CH AUFFÉES

PAR LES FLAMMES PERDUES DES FOYERS MÉTALLURGIQUES

I.

CHAUDIÈRES VERTICALES.

A la suite du terrible accident d'Eurville, M. le Mjnistre des travaux publics a décidé, sur l'avis de la Commission centrale, qu'une enquête serait ouverte, par les soins des ingénieurs des mines, sur les- conditions d'installation et de fonctionnement des chaudières de première catégorie chauffées par les flammes perdues des foyers métallurgiques. HISTORIQUE.

Cette enquête était, d'ailleurs, la suite d'une situation qui, depuis 1874, préoccupe l'Administration et la Com(*) L'étude des pièces relatives à cette enquête a été l'objet de l'examen d'une Sous-Commission, composée de MM. P. Luuyt, inspecteur général des mines, président; Farcot, constructeur de machines à vapeur ; Haton de la Goupillière, inspecteur général des ruines; Hirsch, ingénieur en chef des ponts et chaussées, et Michel Lévy, ingénieur en chef des mines, rapporteur près la Commission centrale des machines à vapeur. Le rapport a été présenté à la Commission centrale, dans sa séance du 8 décembre 1885, par M. Michel Lévy, au nom de la Sous Commission.

Dès 1878, une première enquête a lieu et M. l'ingénieur en chef des mines Hanet-Cléry, rapporteur près la Commission centrale, en consigne les résultats dans un rapport très complet (*) dont toutes les constatations et conclusions techniques sont restées applicables à la situation actuelle. Nous allons les énumérer sommairement; car l'enquête actuelle n'a révélé aucun agencement nouveau. Chauffage.

Les types de chaudières verticales se

rapportent à trois principales catégories Les rampants normaux, 1° Chauffage extérieur. tangentiels ou légèrement inclinés dans un plan vertical sur l'axe de la chaudière, amènent les gaz des fours métallurgiques dans un carneau circulaire concentrique à l'appareil, de 30 à 40 centimètres de largeur, parfois légèrement rétréci à sa partie supérieure. Ce carneau est unique ou cloisonné. Dans le premier cas, les cheminées partent de la plate-forme supérieure. Dans le second, elles peuvent être indépendantes de la tour de maçonnerie qui enveloppe l'appareil; car les gaz chauds, après avoir monté, redescendent entre deux cloisons.

Tantôt la tour de maçonnerie s'arrête au-dessous du niveau moyen de l'eau et le dôme de vapeur émerge alti

(*) Annales des mines, 1878, XIV, 68. Tome X, 1886.

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