Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
Page : Image 267
Révision de 5 nov. 2014 22:39:12, edited by Anonymes
489
INSTALLATION ET FONCTIONNEMENT
DES CHAUDIÈRES DE PREMIÈRE CATÉGORIE.
étaient cependant appuyés par des recommandations officielles réitérées et par un exemple désastreux tout voisin. La Commission centrale considère comme un devoir
dernier. Elles consistent en 1.580 fiches, dont le dépouil-
488
impérieux d'étudier avec un soin tout spécial l'accident d'Eurville, afin d'éviter à l'avenir, autant que possible, le retour de semblables catastrophes ; une Sous-Commission est chargée d'en préparer l'examen approfondi et présente son rapport (*) dans la séance du 20 janvier 1885.
lement donne les résultats suivants relatifs aux chaudières verticales (Voir tableau I, pages 504-505).
Il existe actuellement en France (ateliers Nombre. des chemins de fer compris) 78 établissements métallurgiques, utilisant 805 chaudières verticales chauffées par
les flammes perdues d'environ 840 fours. En 1876 M. Hanet-Cléry estimait à 720 le nombre des mêmes appareils.
Rapport Accident de la Sous-Commission. Il constate une fois de plus que l'accident d'Eurville n'apporte aucun enseignement technique nouveau; il ne fait que spécifier dans des circonstances particulièrement
éclatantes et douloureuses, la nécessite urgente d'en, tourer les chaudières des usines métallurgiques de précautions spéciales, et notamment de celles qui ont été officiellement recommandées par l'Administration. Au point de vue technique, la question peut être considérée comme vidée par le rapport de M. Hanet-Cléry. Au point de vue administratif, y a-t-il lieu de provoquer des mesures réglementaires nouvelles? La SousCommission et, à sa suite, la Commission centrale ont jugé qu'il convenait de laisser cours à la justice, saisie
de l'affaire, et d'ouvrir une dernière enquête sur l'état des chaudières chauffées par les fours métallurgiques. RÉSULTATS DE L'ENQUÊTE DE 1885.
Les pièces relatives à cette enquête ont été transmises à la Commission centrale, à la date du 26 octobre (*) Annales des mines, VII, /169.
Les chaudières verticales simples sont au nombre de 537 (67 p. 100). On en compte 103 à deux corps ou à bouilleurs (13 p. 100), et 106 à tube intérieur, Forme.
tubulaires ou multitubulaires (20 p. '100). Timbre.
Le timbre réglementaire oscille autour
d'une moyenne de 5 kilogrammes ; 406 d'entre elles, soit 51 p. '100, sont timbrées à 5 kilogrammes et au-dessous ; 399, soit 49 p. 100, portent un timbre supérieur à 5 kilogrammes.
689 chaudières, soit 86 p. '100, sont Situation. situées dans les ateliers. Rampants tangentiels. On n'en compte que 16 p. '100 (123) dont les rampants amènent les flammes tangentiellement; 682 sont munies de rampants normaux ou peu inclinés, dans un plan vertical, sur l'axe de l'appareil.
La murette réfractaire de proMurette réfractaire. tection existe dans 470 cas, soit 58 p. 100. Mais elle n'est séparée des tôles par un intervalle libre, c'est-à-dire tout à fait efficace, que dans 249 appareils (31 p. 100), Il y a donc 221 chaudières (27 p. 100) insuffisamment protégées, et 335 chaudières entièrement dépourvues de protection au coup de feu.