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Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)

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DES CHAUDIÈRES DE PREMIÈRE CATÉGORIE.

INSTALLATION ET FONCTIONNEMENT

L'intervalle ménagé entre la murette et les tôles oscille

entre des limites éloignées de 10 à 700 millimètres; la moyenne est de 50 millimètres. Chambres d'élargissement. Nous n'avons pas relevé un seul exemple de récupérateur à briques croisées, disposé sur le chemin du rampant. Les chaudières multitubulaires présentent en général une chambre d'élargissement; elles sont en fort petit nombre (3 p. 100).

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tement placée sur les tôles. Dans trois autres, les tôles n'étaient protégées d'aucune façon. Si l'on compare ces chiffres à ceux qui ressortent des statistiques dressées pour tous les appareils à vapeur en activité dans la France entière, la comparaison est vraiment écrasante au préjudice des chaudières verticales des forges.

Pour la France entière, la moyenne des six années 1878 à 1883 donne par an sur 80.000 chaudières et réci-

pients en activité (chemins de fer et bateaux à vapeur Clapets de retenue. Quant aux clapets de retenue automatiques sur la prise de vapeur, ils commencent à se répandre et on compte 122 générateurs (soit 16 p. 100) qui en sont munis isolément ou deux par deux.

compris) 29 accidents, 34 tués et 34 blessés. Il y a donc,

Tels sont les résultats généraux qui se dégagent de

L'emploi des chaudières verticales durant 21 années, revèle en moyenne, par an, 1 accident pour 1.212 appareils, 1 tué pour 152 appareils, I blessé pour 96 appa-

l'enquête. Statistique des accidents survenus aux chaudières verticales de 1865 à 1885 inclusivement. Le tableau n° II présente l'état résumé des explosions de chaudières verticales chauffées par les flammes perdues des fours mé-

tallurgiques, de l'année 1878 inclusivement à ce jour. Rapproché du tableau similaire, inséré dans le rapport de M. Hanet-Cléry, il permet l'étude d'une période de vingt et un ans et donne lieu aux remarques suivantes Durant cette période, 13 accidents se sont produits et ont entraîné la mort de 103 personnes, des blessures à 164. Dans deux cas, la cause de l'explosion a été indépendante de la forme de la chaudière. Quatre d'entre eux sont dus au manque d'eau et témoignent des mauvais résultats donnés par les indicateurs du niveau de l'eau dans les chaudières verticales à grande hauteur. Enfin, 7 accidents sont dus à la corrosion des tôles du coup de feu ; dans quatre de ces derniers cas, les avaries se sont produites sous une murette réfractaire immédia,

en nombres ronds, 1 accident pour 2.750 appareils, 1 tué pour 2.350 .appareils, 1 blessé pour 2.350 appareils.

reils.

De tels chiffres se passent de commentaires , surtout si l'on considère que la moyenne générale applicable à toute la France aurait été encore plus faible, si l'on n'y avait intentionnellement compris les résultats dus aux chaudières verticales.

Ainsi, de 1878 à 1883, l'emploi des appareils à vapeur a amené la mort de 197 personnes et des blessures

à 205 personnes. Les chaudières verticales, à elles

seules, entrent dans le total pour 37 tués et 70 blessés ;

et l'on a vu plus haut qu'elles ne représentent pas le 1/100e des appareils en activité dans toute la France.

Y a-t-il lieu à prescriptions réglementaires?

La

conclusion à tirer des renseignements de l'enquête poursuivie en 1885 et des statistiques précédemment résumées, est que les chaudières verticales, chauffées par les flammes perdues des fours métallurgiques, constituent