Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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INSTALLATION ET FONCTIONNEMENT
accident, sont insuffisants et qu'il y a lieu d'exiger, dès à présent, de l'industrie un minimum de mesures préservatrices spéciales aux chaudières verticales chauffées par les flammes perdues des fours métallurgiques.
Le décret à intervenir ne viserait que celles de ces chaudières munies de rampants non tangentiels et, en outre, dépourvues de chambre d'élargissement. Il exigerait l'établissement d'une murette de protection en maçonnerie réfractaire, disposée dans les carneaux en face du débouché des rampants. Cette murette devrait être distante d'au moins 50 millimètres des tôles voisines. Elle s'élèverait à environ 50 centimètres au-dessus du point de rencontre des génératrices supérieures des rampants, et s'étendrait, de part et d'autre , à 1/4 de circonférence de ces points, pour rendre le courant de flammes tangentiel. Quant à la bonne .disposition de l'alimentation, à la bonne qualité des tôles du coup de feu et à la consolidation de leurs joints, elles sont sans doute de toute façon désirables et recommandables ; mais, d'une; part, elles
s'appliquent à tous les types de chaudières, et, d'autre part, elles paraissent rentrer dans les pres.criptions de bonne construction et de bon entretien des appareils qu'aucun règlement ne peut prévoir minutieusement. En outre, l'obligation des doubles clouures entraînerait l'industrie à des dépenses vraiment considérables, et elle ne sera plus indispensable, lorsque les chaudières verticales à rampants, non tangentiels, seront préservées des coups
de chalumeau qui dardent actuellement les flammes d'une façon directe contre les tôles du coup de feu. Il reste à traiter la question des clapets automatiques disposés sur les prises de vapeur. Il est certain que lorsque plusieurs chaudières de grande capacité sont en communication directe et habituelle, l'explosion de l'une d'elles est singulièrement aggravée par la masse de va-
DES CHAUDIÈRES DE PREMIÈRE CATÉGORIE.
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peur qui se déverse des autres chaudièreÉ, au moment où la conduite unique est disloquée. Cette cause d'aggravation dans les conséquences d'un accident, est surtout
fâcheuses quand les chaudières sont situées dans les ateliers, et la Sous-Commission estime qu'il y a lieu d'y porter remède en exigeant l'établissement d'appareils qui ne sont ni coûteux, ni encombrants.
Mais la question n'est pas spéciale aux chaudières verticales et, pour cette raison, il convient d'en reporter l'examen à la suite des résultats de l'enquête de 1885, relative aux chaudières horizontales. - CHAUDIÈRES HORIZONTALES.
L'enquête de 1885 a révélé l'existence en France (ateliers de chemins de fer compris) de 124 établissements métallurgiques, utilisant 775 chaudières horizontales chauffées par les flammes perdues d'environ 950 fours. (Voir tableau n° III, pages 508-509.)
Forme. Les chaudières horizontales à corps cylindrique simple sont au nombre de 183 (24 p. 100). On en compte 512 (66 p. 100) à bouilleurs ou réchauffeurs et 80 (10 p. 100) tubulaires ou multitubulaires. Timbre. Le timbre réglementaire oscille autour de 5 kilogrammes. Il y en a 58 p. 100 timbrées à 5 kilogrammes et au-dessous et 42 p. 100 timbrées au-dessus
de b kilogrammes.
Capacité. La capacité varie dans les limites les plus étendues et atteint jusqu'à 30 mètres cubes. La moyenne est d'environ 10 mètres cubes. Situation.
Comme pour les chaudières verticales,