Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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INSTALLATION ET FONCTIONNEMENT
DES CHAUDIÈRES DE PREMIÈRE CATÉGORIE.
De 1878 Statistique des accidents de 1878 à 1885. à 1885, on a compté 3 accidents de chaudières (Voir tableau n° IV) horizontales, chauffées par les flammes perdues des fours métallurgiques, ayant causé la mort de 3 personnes et des blessures à 15 personnes. Les causes de ces accidents ne sont pas particulières au système de chauffage employé ; elles ont consisté, dans le premier cas, en un défaut de construction ; dans le second, en un manque d'alimentation; enfin, dans le troisième, on a relevé de profondes corrosions extérieures dans une région emprisonnée dans la maçonnerie.
La Sous-Commission estime donc que Conclusions. lorsque des parties de chaudières horizontales sont direc-
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Dangers spéciaux des chaudières horizontales à flamEn somme, les chaudières horizontales mes perdues. à flammes perdues paraissent, au premier abord, aussi
exposées que les chaudières verticales au danger des coups de feu. Les statistiques d'accidents et la pratique démontrent cependant que le danger est ici beaucoup moins grand. Les causes de cette anomalie apparente nous parais-
sent résulter du plus grand nombre de rampants tangentiels, de la fréquente existence d'un espace libre entre l'arrivée du rampant et le fond des bouilleurs ou du corps cylindrique ; enfin de la possibilité d'éloigner le débouché de l'alimentation des points les plus chauffés de la chaudière. Cependant il arrive assez fréquemment que les flammes
viennent heurter, à la sortie du rampant, tout ou partie des fonds des bouilleurs ou du corps cylindrique, ou même, dans le cas de rampants normaux, une des viroles de ces appareils. Le plus souvent alors, ces parties ex-
posées se trouvent protégées par des éperons ou des voûtes en matériaux réfractaires, et toutes les précautions recommandées pour les chaudières verticales, sont applicables aux chaudières horizontales.
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tement frappées par les flammes sortant du rampant, sans interposition d'un intervalle libre dont la section soit au moins double de celle du rampant et qui puisse jouer le rôle de chambre d'élargissement, il y a lieu' d'exiger l'établissement d'une murette de protection, distante des tôles d'au moins 50 millimètres et rendant le courant de flammes tangentiel.
Quant à la question des clapets de retenue automatiques disposés sur les prises de vapeur, elle se présente ici sous le même aspect que pour les chaudières verticales; elle n'est d'ailleurs pas spéciale aux chaudières chauffées par les flammes perdues des fours métallurgiques et, si elle est prise en considération, elle doit faire l'objet d'une mesure générale à tous les groupes de générateurs à vapeur. RÉSUMÉ GÉNÉRAL.
En résumé, la Sous-Commission a cherché à mettre en évidence la nécessité de rendre obligatoires : 1° l'emploi
de clapets automatiques sur les prises de vapeur, lorsque plusieurs chaudières de grande capacité se greffent sur une conduite unique ; 20 certaines prescriptions protectrices spéciales aux chaudières chauffées par les flammes perdues des fours métallurgiques. Cette nécessité a paru ressortir du nombre considérable
des accidents de certaine nature relevés durant une période de 21 ans, de l'extrême gravité que plusieurs d'entre eux ont présentée ; des résultats insuffisants dus à l'initiative privée, enfin des appréciations erronées aux-
quelles a donné lieu l'emploi de conseils officiels pressants mais non obligatoires.
La Commission centrale pensera sans aucundoute Tonie X, 1886.
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