Annales des Mines (1886, série 8, volume 10)
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STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU.
des explosions ; dans la Bourgogne, 56 p. 100 ; les lam-
TABLEAUX RÉSUMÉS.
pes de sûreté ouvertes 12 et 14 p. 100 dans les deux
celle des ouvriers descend au chiffre, respectable encore, de 74 p. 100. Le Gard offre une situation intermédiaire entre le Nord
bassins. Dans le Gard, c'est l'ouverture des lampes qui détermine proportionnellement le plus d'inflammations (30 p. 100), avec le travail à la poudre (23 p. 100).
Les lampes détériorées occasionnent partout 6 à 13 p. 100 du nombre des explosions, et à peu près autant les passages de flamme hors du treillis sous l'influence d'un mouvement brusque ou d'un courant d'air vif. Si l'on met la France en parallèle à cet égard avec les autres pays de l'Europe, on voit qu'elle se trouve dans des conditions assez voisines de celles de la Prusse 55 et 46 p. 100 d'inflammation par le feu nu; par les lampes de sûreté ouvertes; 9 détériorées; 7 et 13 par sorties de flamme et18 par le travail àla poudre.
La Belgique se rapproche au contraire de son voisin le groupe français du Nord : moins d'accidents par le feu nu (28 p. 100) et beaucoup plus par le travail à la poudre (32 p. 100). En Saxe, la presque totalité des inflammations du grisou (97,5 p. 100) ont lieu par le feu nu.
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et la Loire, sauf pour les exploitants, dont la responsabilité n'est mise en jeu que dans 3 p. 100 des cas. COMPARAISON
avec les pays
BASSINS FRANÇAIS
FAUTES
Pappor
commises par les Gar
étrangers FRANCE
m
I. Exploitants.
Infractions aux règlements Dispositions vicieuses
0
0
20
IL Maitre ouvriers.
10
90
HI. Ouvriers.
D
50
Victimes.
D
D
XI. Répartition des accidents d'après les fautes commises et les responsabilités encourues (Annexes, tableau nO 15, p. 596). En France, dans le Nord, 85 p. 100 des accidents proviennent de la faute des victimes ; 8 p. 100, d'ouvriers autres que les victimes ; 2 p. 100 seulement peuvent être imputés aux porions, et 6 p. 100 à des infractions aux règlements administratifs ou aux dispositions vicieuses données aux travaux par les exploitants. Dans le groupe de la Loire, la part des maîtres-mineurs est beaucoup plus forte (22 p. 100) , rtandis que
20
10
Autres que les victimes .
.
.
Fig. 16., Répartition des accidents de grisou d'après les fautes commises et les responsabilités encourues.
En Bourgogne, au contraire , plus du quart des accidents ont été imputés au personnel supérieur,, moitié à raison d'infractions aux règlements, moitié pour cause de dispositions vicieuses des travaux.