Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)
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NOTE SUR DES EXPÉRIENCES
DE CONGÉLATION DES TERRAINS.
fournissent ont toutefois besoin d'être interprétés, car les tubes n'étaient pas tous à égale distance de la paroi
et le liquide se déversant à l'air libre est restée à peu
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du tube congélateur. Néanmoins en comparant les indications obtenues dans les tubes situés à 1,75 et à 0,50 au-dessous de la surface,
tubes placés à la même distance de la paroi du tube central, on trouve que le tube placé à 0,50 a donné des températures constamment plus élevées et que la
différence a oscillé dans les environs de deux degrés dans les derniers jours.
En analysant de près les chiffres trouvés et en tenant compte des différences de distance des fonds des tubes à la paroi du tube central, on trouve que la surélévation de température s'étend à peu près jusqu'à I mètre audessous de la surface. Au delà, on peut considérer que la température est sensiblement constante sur la paroi du tube central. On peut attribuer cet effet à deux causes différentes
la première est l'influence du tube métallique et du support en fer plat qui est soumis sur une certaine hauteur au réchauffement de l'atmosphère ambiante ; la seconde est l'influence de la régularité de la marche des filets liquides. La régularité de cette marche qui est certainement plus grande dans le haut du tube que dans le bas est un obstacle aux échanges thermiques entre la masse de sable et le liquide qui circule. Ces deux causes produisent chacune une part de l'effet sans qu'il soit possible de la définir. Malgré cela on doit conclure de la comparaison des résultats obtenus près de la paroi du réservoir et près du tube central que la température est presque constante tout le long de celui-ci et qu'au contraire elle varie beaucoup sur celle-là. 30 Distribution des températures à l'intérieur du tube. La différence de température entre le liquide entrant
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près égale à 0°,70 pendant toute la durée des opérations. Nous avons remarqué, d'ailleurs, qu'en plongeant le réservoir thermométrique profondément dans l'espace annulaire entre les deux tubes, on obtenait sur la paroi du tube d'amenée et sur la paroi du gros tube des tem-
pératures différant de 0°,3 et plus basses sur la paroi du tube intérieur. Ces résultats permettent de considérer le congélateur comme étant à une température sensiblement constante dans toute sa hauteur. Ils démontrent, en outre, qu'il y a échange de chaleur entre le liquide descendant et le liquide montant. II.
Forme du solide congelé.
Les dessins (fig. 2, Pl. II) représentent les profils du solide congelé relevés quotidiennement pendant la pé-
riode de congélation et pendant le dégel. Le tableau II, p. 80, donne les épaisseurs déduites des sondages.
Il suffit de jeter les yeux sur les dessins pour reconnaître l'influence de la masse inférieure du terrain. Le solide est appointé vers le bas d'une manière très sensible.
Si l'appointement avait pu être attribué à de simples inégalités dans la conductibilité de la matière, ces illégalités auraient dû ralentir le réchauffement comme le refroidissement. Les dessins relatifs au dégel ne permettent
pas ce doute. Le dégel a été très rapide dans la partie inférieure ; il était sensible dans le bas vingt-quatre
heures après l'arrêt de la machine à glace, alors qu'à la partie supérieure, au contraire, l'épaisseur de la couche de glace s'était accrue. La forme ellipsoïdale du solide est, d'ailleurs, conforme