Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)
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NOTE SUR DES EXPÉRIENCES
DE CONGÉLATION DES TERRAINS.
Ce seau, entouré de drap, a été transporté des ateliers de MM. Rouart jusqu'au Trocadéro , où elles ont été essayées ; à l'arrivée, la température de la sciure à l'intérieur du seau était de 11°. On peut, sans grande erreur, évaluer à 12° la température à laquelle les briquettes ont été brisées. Enfin, nous avons fait sur des cubes taillés au sein du massif congelé , des expériences d'écrasement afin de vérifier s'il n'y avait pas de phénomène particulier de cristallisation dans les cubes gelés au moyen de moules ; la vérification a été satisfaisante, et on peut considérer que les expériences ont une portée générale, la présence du sable empêchant toute cristallisation de se former.
bes, pour lesquels des précautions plus grandes avaient été prises, ont présenté des particularités intéressantes dans les derniers essais. Afin de varier les conditions dans lesquelles s'opérait la congélation , des moules avaient été placés dans le chlorure de calcium et d'autres dans un vase vide plongé dans le bain de chlorure. Les premiers cubes se congelant rapidement ont donné de la glace opaque en cube pyramidé. Cette glace, nous l'avons observée sur un cube brisé dans le démoulage, présentait', selon les plans diagonaux, la marque évi-
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dente d'un changement de structure accusé par une transmission différente de la lumière dans les différents
secteurs séparés par ces plans. Les seconds, au contraire, transparents sur la plus grande partie de la masse,
Essais sur des mélanges de sable, d'argile, d'eau. Des essais ont été faits sur des mélanges définis de sable, d'argile et d'eau. Nous renvoyons au tableau VII pour les chiffres trouvés. Ils semblent indiquer que le sable peu humide résiste mieux quand il est mélangé d'argile. La particularité la plus curieuse que nous ayons observée est la structure schisteuse de l'argile plastique congelée ; cette structure s'est retrouvée pour le mélange à poids égaux d'argile et d'eau. La rupture s'est produite dans les blocs d'argile pure par un glissement sur un plan à 45°. Essais sur des blocs de glace pure. La glace pure a donné, dans les essais auxquels nous l'avons soumise, des résultats tout à fait inattendus ; tous les cubes se sont brisés sous une pression de 20 kilogrammes par centimètre carré à la presse hydraulique, en donnant une cassure généralement vitreuse. Nous avons répété les expériences plusieurs fois, et les résultats ont été toujours pareils. Mais certains cu-
n'avaient qu'un noyau central opaque, et la face supérieure, au lieu d'être en forme de pyramide, était simplement mamelonnée. Dans ces divers cubes, les pyramides et mamelons ont
été abattus et le parallélisme des faces soigneusement établi par un rodage. Dans ces conditions , en manoeuvrant doucement la
pompe, l'un des blocs opaques s'est brisé à peu près comme ceux qui l'avaient précédé, en donnant des éclats à l'aspect vitreux, mais, au centre, on voyait nettement une pyramide avec la pointe en bas (*).
En opérant de la même manière, le bloc suivant, au lieu de donner une cassure vitreuse, s'est décomposé en cinq fragments géométriques parfaitement réguliers ; une fente s'était produite aux quatre arêtes. En faisant cesser immédiatement la pression et en retirant le cube de la presse, les cinq fragments se sont détachés: la pyramide (*) La structure particulière de ces cubes se retrouve dans les blocs de glace qui se forment dans les moules employés industriellement. Ces blocs de glace sont divisés par des plans très nets disposés comme sur la figure et se brisent selon ces plans.