Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)
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Avis du rapporteur.
SUR LA NOUVELLE SOUPAPE DE SURETÉ BARÇON. 175
RAPPORT
Les avis favorables précédents
paraissent justifiés au rapporteur ; la disposition de la soupape Barçon est ingénieuse ; le jeu de ses divers organes est simple et vraisemblablement susceptible d'un bon fonctionnement pratique. Actuellement, un chauffeur qui veut paralyser le jeu d'une soupape de sûreté peut obtenir ce résultat dangereux en un tour de main. Il sera beaucoup plus compliqué à atteindre avec la soupape Barçon et le plus souvent la complicité du chef d'industrie sera nécessaire pour y parvenir. Mais, avant de formuler un avis définitif, il convient de procéder à des essais pratiques, suffisamment prolongés. En conséquence, le rapporteur a l'honneur de soumettre à l'approbation de la Commission centrale l'avis suivant La soupape de sûreté dite insurehargeable et universelle de M. Barçon paraît ingénieusement combinée,
vue de signaler et d'éviter les dangers de la surcharge ou du calage des soupapes de sûreté. Il convient d'en essayer le fonctionnement pratique pendant un laps de temps suffisant, tant sur des chaudières appartenant à l'État ou à la Ville de Paris, qu'en recourant aux bons offices des associations de propriétaires d'appareils à vapeur.
P.-S.
Plusieurs membres de la Cemmission, notamment MM. Forquenot et Clérault, s'offrent pour les essais
à intervenir. L'Ingénieur en chef des mines, Rapporteur,
Signé :
MICHEL LÉvv.
Avis de la Commission centrale des machines à vapeur.
La Commission centrale, dans sa séance du 28 juillet 1885, après avoir entendu l'exposé, les observations et les conclusions qui précèdent, et en avoir délibéré, a adopté l'avis proposé par le rapporteur.
IL Essai de la soupape Ilarçon dans les ateliers de la Compagnie de l'Ouest. Les conclusions du précédent rapport, adoptées par la Commission, étaient que la nouvelle soupape paraît ingé-
nieusement combinée en vue de signaler et d'éviter les dangers de la surcharge et du calage des soupapes de sûreté, et qu'il y avait lieu d'en essayer le fonctionnement pratique pendant un laps de temps suffisamment prolongé.
MM. Forquenot et Clérault avaient bien voulu s'offrir pour les essais à intervenir. M. Clérault, ingénieur en chef des mines, ingénieur en chef du matériel et de la traction à l'Ouest, a bien voulu mettre à la disposition du rapporteur les renseignements recueillis, pendant huit mois de fonctionnement de la soupape Barçon sur une chaudière tubulaire Farcot, à foyer intérieur, de 52 mètres carrés de surface de chauffe, installée aux ateliers des Batignolles. Le rapporteur a pu constater lui-même l'état de la soupape et son fonctionnement, à la suite de cet essai prolongé. Les essais, après huit mois de fonctionnement, ont porté sur les points suivants 1° Fonctionnement général de la soupape, quand il n'y a ni surcharge ni calage 20 .Fonctionnement de la soupape tronc-conique, quand il y a surcharge ; sensibilité de cet appareil à la surcharge, au double point de vue de l'échappement de la vapeur et du bruit caractéristique dû à la vibration du timbre Fonctionnement, en cas de calage, quand la pression S'élève au-dessus du timbre de la chaudière et au double point le vue précédent. La pression du timbre étant de 5',500, les éléments de la soupape essayée étaient : 30 -