Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)
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SYSTÈME DE RALLUMAGE INTÉRIEUR
DES LAMPES DE SURETÉ.
Sur l'obturateur se trouve un mamelon E, percé d'une ouverture F, par où l'on fait fonctionner l'appareil ; une petite surélévation G, indique le côté correspondant au tube de sortie, et un petit logement k est destiné à recevoir le verrou qui maintient l'obturateur fermé. Sur la couverture supérieure de la gaine est disposé un tube
côtés du tube, sort enflammé, et allume la mèche placée à côté de lui. L'appareil fonctionne généralement bien ; cependant on observe quelques ratés dus à une qualité défectueuse des porte-feu. En outre, pour certaines lampes, par exemple pour les types Mueseler et Marsaut, le dégagement des gaz produits par l'inflammation du porte- feu n'est pas assez rapide, et l'allumette s'éteint parfois, avant d'avoir communiqué le feu à la mèche. On peut éviter cet inconvénient, au moins pour la lampe Mueseler, en soufflant vivement (*) sur le tamis, lors de l'inflammation du portefeu, afin d'aider à l'évacuation des gaz. M. Catrice étudie d'ailleurs, pour la tête des porte-feu, diverses compositions chimiques facilement inflammables, et donnant une
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carré L, en fer-blanc, qui correspond avec l'intérieur de la gaine par une ouverture circulaire d'environ 3 millimètres de diamètre. Dans le tube L se trouve un ressort R, serré par le bas contre une des parois du tube. Ce ressort, qui est plat, porte à sa partie supérieure une espèce de râpe, faisant
face à une des parois du tube L, également en forme de râpe. Le long de l'appareil se trouve un petit tube H, destiné à recevoir un fort fil de fer S, faisant office de verrou, pour maintenir l'obturateur fermé.
La pièce T, est un petit barillet, semblable à celui d'un revolver, et entrant à frottement doux sur toutes ses faces. Les huit canons S sont destinés à recevoir de petites allumettes, d'environ 20 millimètres de longueur, et dont la tête doit être facilement inflammable. Voici comment s'opère le fonctionnement de l'appareil: La lampe étant ouverte, on lève le verrou de quelques millimètres, on tourne l'obturateur, et on retirele barillet que l'on garnit de porte-feu. On le replace dans sa gaine, puis on ferme, l'obturateur, en repoussant le verrou. La lampe est prête. La lumière F pratiquée dans le mamelon de l'obturateur laissant deux canons du barillet à découvert, on introduit légèrement un poinçon dans un des canons, et on l'amène du côté de la saillie, en face du tube de sortie. On pousse alors vivement le poinçon dans toute sa longüeur. Dans ce moment on chasse le porte-feu, qui, passant entre les deux parties rugueuses formées par le ressort et un des
quantité de gaz assez faible pour que ces faits ne se produisent plus.
Voici maintenant les principales objections qui nous semblent pouvoir être faites à ce système 1° Le rallumage de la lampe exige un poinçon particulier, c'est-à-dire une pièce séparée. Il pourra arriver que l'ouvrier le perde, ou ne l'ait pas sous la main, au
moment où il en aura besoin. Cet inconvénient nous semble bien peu grave, car il lui suffira d'emprunter le poinçon d'un de ses compagnons ; nous ajouterons que rien n'mpêcherait de disposer, sur la partie extérieure {le la lampe, deux petits anneaux destinés à recevoir ce poinçon qui dès lors devrait être porté en même temps que la lampe.
2° Comme la lumière pratiquée dans le mamelon de l'obturateur laisse à découvert deux canons du barillet, on pourrait craindre que les ouvriers ne réussissent à extraire quelques-unes des allumettes, et ne s'en servent (1 Il est vrai que ce procédé n'est pas très recommandable, car en opérant ainsi on pourrait peut-être faire sortir la flamme du tamis.
Tome XI, 1887.
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