Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)
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SYSTÈME DE RALLUMAGE INTÉRIEUR
ensuite, par exemple pour allumer leur pipe, dans les travaux grisouteux; mais nous ferons observer que, s'il est toujours défendu aux mineurs d'avoir des allumettes sur eux, il n'est pas bien difficile d'enfreindre cette défense. Il faut encore ajouter que la tête saillante des porte-feu, paraît s'opposer à ce qu'on puisse les extraire sans ouvrir la lampe. 3° Le petit tube où s'enflamme l'allumette doit être l'objet d'une attention spéciale ; car il constitue une. communication de l'intérieur avec l'extérieur, et on peut se demander s'il ne pourrait pas servir à transmettre au dehors une inflammation de grisou qui se ferait dans l'intérieur de la lampe. La question est analogue à celle qui se présente dans toutes les lampes, pour le petit tube servant -de passage à la mouchette. D'une communication faite par M. Haton de la Goupinière à la Société d'encouragement (3e série, XI) il résulterait que des tubes-mouchettes de 4 à 5 millimètres enflamment nettement une atmosphère grisouteuse. MM. Mallard et Le Chatelier ont indiqué, de leur côte, un diamètre de 01'1,0032 comme limite de propagation. Dans le cas qui nous occupe, le tube de communication ayant un diamètre de 0m,003, il nous a paru utile de faire un certain nombre d'essais directs dans le laboratoire de la Compagnie d'Anzin (*), que celle-ci a bien voulu mettre à notre disposition. Dans les premiers modèles construits par M. Catrice,
l'obturateur V n'existait pas, en sorte que la communication était libre, lorsqu'il n'y avait pas d'allumette. C'est avec ce type, offrant évidemment le maximum dé danger, que nous avons fait les premières expériences. (*) Ces expériences ont été préparées et surveillées dans le détail par M. Legrand, attaché au service du bureau central de la Compagnie des mines d'Anzin.
DES LAMPES DE SURETÉ.
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Avec des proportions de gaz d'éclairage variant de 0 à 8 p. 100, les phénomènes habituellement observés dans la lampe ordinaire ne paraissent pas modifiés. Avec des proportions de 8 à 12 p. 100, les phénomènes ne sont pas encore sensiblement modifiés. On remarque
seulement que l'auréole se produisant autour de la flamme, avant que celle-ci soit éteinte, semble grossie un peu du côté du tube porte-allumette. Avec des proportions variant de 12 à 25 p. 100, la flamme de la mèche s'éteint presque instantanément, et le mélange continue de brûler en haut du tamis (c'est ce qu'on observe habituellement dans la lampe ordinaire); seulement, on remarque en outre que le mélange gazeux s'introduit dans l'intérieur du verre par le tube porteallumette, s'enflamme en haut de ce tube en arrivant au contact de la flamme de la lampe, et continue de brûler pendant environ 15 secondes après l'extinction de celle-ci. Avec une proportion de 30 p. 100 de gaz d'éclairage,
l'inflammation s'est propagée à l'extérieur, et il s'est produit une violenté détonation brisant la cage vitrée dans laquelle la lampe était placée. Ces divers essais ont été faits dans un milieu tranquille et sur une lampe au repos ; peut-être le danger serait-il encore plus grand, si la lampe était agitée, et exposée à un courant explosible.
Nous avons fait ensuite une série d'expériences en garnissant le tube d'une allumette, puis en prenant une autre lampe munie de l'obturateur V, qui obstrue en grande partie l'orifice supérieur du tube porte-allumette. L'inflammation dont nous avons parlé plus haut ne s'est pas produite d'une manière bien nette, et, dans tous les cas, elle ne s'est jamais transmise à l'extérieur. Nous arrivons donc à cette conclusion que, lorsque le ressort R présente un obturateur V bouchant à peu près complètement l'ouverture, la communication établie avec