Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)
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204 EXPÉRIENCES SYNTHÉTIQUES SUR L'ABRASION.
entonnoir en verre à robinet D fermé par un bouchon en caoutchouc reçoit le quartz pulvérisé. Le robinet t permet de commencer ou d'arrêter l'opération au moment convenable. Le sable descend par un tube de caoutchouc mn dans le réservoir en fer-blanc E, qui a la forme d'un tronc de cône muni d'un tube latéral soudé et fermé à sa base la plus large par un bouchon solidement mastiqué et traversé par un tube en verre p se raccordant par l'intermédiaire du tube en caoutchouc pq avec le réservoir d'air B. Le tube de verre p se recourbe dans l'intérieur de E de façon à ce que le courant d'air qu'il amène vienne se briser contre la base du cône et s'éparpiller dans toute la capacité du récipient sans qu'aucun grain de sable puisse se soustraire à l'action du vent. Tous les grains sont ainsi chassés dans un tube de verre qui se raccorde avec un tube de caoutchouc et ils pénètrent par un nouveau tube en verre s dans l'intérieur de la boîte F. L'ensemble est porté par un support dont les diverses parties sont assez mobiles pour que l'ajustement en soit facile.
La boîte en bois (fig. 2 et 3) présente dans sa portion supérieure la forme d'un parallélipipède terminé inférieurement en tronc de pyramide. L'orifice supérieur se ferme avec une vitre mobile hh reposant sur un coussinet quadrangulaire gg et sur laquelle on dépose une grosse masse de plomb k; une soupape / permet de soutirer le
sable après chaque expérience. La paroi antérieure est munie d'une glace à travers laquelle on distingue l'intérieur; la paroi de droite est percée d'une double ouverture, l'une d'elles laisse passer à frottement doux la tige
métallique b qui porte une plaque de liège f et une aiguille e qui règle l'écartement mutuel de l'orifice par lequel sort le jet de sable et de la plaque minérale à user
d, l'autre donne accès au tube de verre sr par lequel s'échappe le jet. En face, la paroi de gauche est traver-
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sée à frottement doux par la tige niétallique a à l'extrémité de laquelle se visse ou se dévisse à volonté une plaque en laiton c qui est ainsi maintenue verticale. La plaque c reçoit la plaque de roche soumise à l'expérience et qui est fixée par quatre ou deux pinces à vis ii. Les plaques sont taillées plan- parallèles et l'on parvient aisément à
les mettre de niveau en les calant avec des feuilles de liège ou de carton. Enfin la paroi postérieure de la boîte livre passage par deux ouvertures assez larges à deux gros tubes de verre communiquant par un raccord en caoutchouc y avec deux autres tubes descendant presque jusqu'au fond des flacons de verre H H. C'est là que se rassemblent les poussières résultant de l'abrasion de la roche et des grains de. sable entre eux. Le courant d'air s'amortit par suite du vaste volume des flacons et finit par s'échapper dans l'atmosphère par les six tubes «, ?, y, y' dont les ouvertures supérieures sont fermées
par une fine batiste serrée avec un anneau en caoutchouc.
La boîte est supportée par quatre pieds tournés. L'appareil étant ainsi disposé, l'expérience s'exécute de la manière suivante On manoeuvre la pompe jusqu'à ce que l'air du réser-
voir ait atteint une pression déterminée et marquée par la hauteur de la colonne mercurielle dans le manomètre. Le robinet w est resté fermé. On a préalablement pesé
une certaine quantité de quartz pulvérisé qui, le robinet t étant fermé, est versée dans l'entonnoir 1) ; le bouchon de caoutchouc est alors solidement enfoncé. La plaque d exactement pesée est serrée contre la plaque c avec les vis i, vissée sur la tige a et approchée à la distance convenable de l'orifice du jet. On recouvre avec la vitre h soutenue par le coussinet et maintenue par la masse pesante k. On ouvre ensuite le robinet w, tandis qu'un aide tourne la roue d'un mouvement très régulier et suffisam-