Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)

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NOTE SUR LES PRINCIPALES EXPLOSIONS

sière a été causée par le tirage d'un coup de mine au chantier de Brown, le coup partant accidentellement avant la retraite des mineurs. Enfin, la troisième hypothèse est celle de M. Atkinson,

inspecteur des mines Elle attribue l'explosion uniquement aux poussières mises en mouvement par le coup de mine. Bien que cette hypothèse paraisse difficilement admissible en présence de ce qui a été indiqué sur l'état de la galerie au rocher où la poussière ne pouvait s'amasser que sur les parois et de ce fait que le coup de mine avait produit son effet et n'avait pas fait long feu, nous y reviendrons, parce que la même hypothèse a été appliquée par M. Atkinson aux principales explosions survenues dans le Durham dans les dernières années. L'inspecteur des mines, M. Willis, résume son opinion,

en insistant sur les objections faites aux diverses hypothèses, en ces termes « Je ne puis accepter entièrement la conclusion du jury ; tout en étant certain que le coup de mine tiré au chantier de Brown était plus ou moins connexe avec l'explosion, je ne puis admettre que l'explosion soit due exclusivement aux poussières, et, d'autre part, la présence du grisou en quantité suffisante au chantier de Brown ne peut être expliquée par les informations que nous possédons. » Conclusions. _Remarques. Le jury s'était rallié, en effet, à la seconde hypothèse, et son verdict portait : « Mort accidentelle due à l'explosion de poussière, de grisou et d'air, provoquée par le coup de mine tiré au chantier de Brown dans la galerie au rocher. » Il nous paraît douteux, bien que possible, d'après ce qui précède, que les poussières aient joué le rôle exclusif, au point-origine de l'explosion, que leur assigne M. Atkinson, encore qu'il soit difficile, d'autre part, d'expli-

SURVENUES DANS LES HOUILLÈRES ANGLAISES. 319

quer la présence en ce point d'une quantité quelque peu notable de grisou, car il y passait, d'après M. Atkinson, environ 680 mètres cubes d'air absolument frais par minute. Par contre, il se pourrait que les poussières eussent seules joué le rôle de propagateur de l'explosion ; nous reviendrons sur ce point en terminant. Quant à la cause immédiate de l'inflammation, elle peut être cherchée dans le coup de mine lui-même, ou, si réellement il est parti trop tôt, dans la flamme de l'une des lampes de Brown chassée hors de son tamis par le courant plus que suffisant provoqué par le coup de mine

d'un air chargé de poussière et peut-être d'une faible proportion de grisou.

Nous avons fait remarquer plus haut que ce coup de mine avait encore été tiré contrairement à la règle générale n°8 qui défend le tirage d'un coup de mine lorsque les ouvriers ordinairement employés dans la mine s'y trou-

vent, et cela après un délai de trois mois après la dernière constatation de la présence du grisou. Dans cette circonstance, la poursuite du gérant et du directeur de la mine fut proposée au secrétaire d'État et ils furent condamnés chacun à 500 francs d'amende et aux frais.

Explosion de Clifton liait du 18 juin 1885. Situation de la mine. Couches exploitées. La mine de Clifton Hall fait partie du bassin du Lancashire. Elle est située dans la commune de Clifton, à environ 6 kilomètres de Manchester. (Voir le plan, Pl. IX, fig. 2.) Comme d'habitude, deux points voisins l'un de l'autre desservent la mine, l'un employé à l'extraction et à l'en-

trée de l'air, l'autre formant le retour d'air. En outre, les travaux de la mine sont en communication avec les puits de la mine voisine Agecroft appartenant aux mêmes

Propriétaires. Cette communication a été établie seule-