Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)
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NOTE SUR LES PRINCIPALES EXPLOSIONS
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explosions. M. Dickinson, dans son rapport, considère cette objection comme n'étant pas sans fondement et il cite le chiffre de 7.959 morts en suite d'explosions en 34 ans jusque fin 1884, contre 14.307 par des chutes de blocs dans les mines de charbon ; cette statistique n'aurait de valeur que si l'on savait dans combien de cas, toutes
choses égales d'ailleurs, les chutes de pierres ont lieu avec l'emploi de feux nus et avec l'emploi de lampes de sûreté. Si l'on compare, d'autre part, les morts par chutes de blocs dans les mines de houille et dans les mines métalliques, on trouve, en 1885 Pour les mines de houille . . I mort pour 966 ouvriers du fond métalliques.. I 803
Ces chiffres ne semblent pas indiquer que l'emploi des lampes à feu nu soit un empêchement aux accidents par chutes de blocs, bien que les circonstances ne soient pas absolument comparables. Si l'on examine le diagramme (Pl. IX, fig. 3) qui indique le nombre d'ouvriers employés
SURVENUES DANS LES TIOUILLÙRES ANGLAISES. 329
étant devenue ainsi beaucoup plus grande qu'elle ne l'eût été sans appuis, l'effondrement se sera étendu lui-même à une surface beaucoup plus grande et aura eu pour conséquence l'expulsion dans les travaux d'une beaucoup plus forte quantité de grisou. Le seul moyen véritablement efficace pour empêcher ces grands effondrements et en atténuer les effets serait un remblai complet et soigné. Bien que dans l'explosion dont il s'agit le foyer d'aérage
.alimenté par le retour d'air n'ait pas été la cause déterminante de l'explosion, on conçoit qu'il aurait pu le devenir si l'on avait employé des lampes de sûreté. M. Dickinson relève cette circonstance dans son rapport sur l'accident.
Il n'est pas nécessaire d'insister sur la grande utilité ,de l'existence de la galerie de communication avec les puits Agecroft qui a permis à tous les ouvriers des couches
autres que la couche Trencherbone de se sauver, sauf
neuf d'entre eux morts de fatigue dans le voyage ; l'enquête n'indique pas quel était l'état de l'air dans les .autres couches après l'explosion.
pour un mort par chutes de blocs dans les houillères anglaises, de 1851 à 1883 (*), on reconnaît que ce nombre
s'élève successivement de 600 environ à 1.080, et cependant dans cet intervalle de temps l'emploi des lampes de sûreté s'est certainement développé considérablement. Dans l'espèce, il semblerait que les murs en pierre qu'on élevait au milieu des tailles et qui restaient ensuite dans les vieux travaux, murs que l'on considère parfois comme avantageux pour empêcher les effondrements du toit sur de trop grandes surfaces, aient été, au contraire, la cause d'un effondrement pareil ; il est probable, en effet, que le
toit ayant été retenu par eux et la surface non dépilée (*) Emprunté au rapport final de la Commission anglaise
pour les accidents.
Explosion de Mardy Colliery du 23 décembre 1885. La mine Situation de la mine. Couches exploitées. Mardy appartenant à la Lockett's Steam Coal Company est située dans le pays de Galles-du-Sud (Voir le plan, Pl. XI). Elle comprend deux puits foncés jusqu'à une profondeur
de 347 mètres et ayant l'un, le puits d'entrée de l'air, un diamètre de 4m,50, l'autre, le puits de retour, un diamètre de 4'11,80. On y exploite les couches Abergorkie, Two feet nine inches, Four Feet, Six Feet et Lower Four Feet. Les effets de l'explosion ne se sont fait sentir que dans