Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)
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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
SUR LA CONSTITUTION DES MORTIERS.
le tableau suivant : Formules Provenance des eimenis.
Boulogne Desvres
Frangey. Grenoble.
(1)
2,22 2,28 2,55 2,4
(2)
3,6 3,8 4,05 3,9
Au contraire, pour des mélanges donnant du ciment pulvérulent, j'ai trouvé 2,7
Boulogne Desvres
2,6
Et enfin sur un ciment à excès de chaux fabriqué à Boulogne à titre d'expérience et. qui gonflait énormément Boulogne
3,2
On voit par ces chiffres que les prévisions théoriques sont pleinement confirmées. Mais on peut se demander pourquoi la composition du ciment n'arrive jamais à être représentée exactement par la formule (1) correspondant à la production exclusive de silicate et d'aluminate de chaux. Il manque toujours de la chaux; le rapport des
bases aux acides qui devrait être égal à 3 ne dépasse, que très rarement 2,5. La raison en est que dans la cuisson industrielle des ciments, les réactions n'arrivent jamais à être complètes, par suite du défaut de finesse et d'homogénéité des pâtes, de l'insuffisance de la cuisson comme durée et comme élévation de température. Pour obtenir la réaction intégrale, on serait entraîné à une augmentation de frais de fabrication hors de proportion avec l'amélioration de la qualité des produits. On préfère,.
pour éviter la présence de chaux libre, forcer un peu la proportion des acides, silice et alumine. L'inconvénient de cet excès d'acide est seulement d'amener la formation d'un peu de silicoaluminate inerte.
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Dans chaque usine, les conditions d'homogénéité de la pâte et celle de cuisson restent sensiblement identiques à elles-mêmes. Il en résulte que le mélange donnant le meilleur produit, devra avoir une composition chimique parfaitement déterminée dans une même usine, mais variera d'une usine à l'autre avec les conditions de la fabrication. C'est là la raison d'être de ce fait d'expérience, qui semble paradoxal au premier abord, que dans une usine les variations de la teneur en argile des pâtes ne doivent pas atteindre 1 p. 100, bien que d'une usine à l'autre les écarts puissent être plus considérables. Ces limites restreintes ne permettent pas d'employer les mélanges naturels de calcaire et d'argile désignés sous le nom de marnes et de calcaires marneux. Il faut pour obtenir une composition de pâte et une homogénéité convenables, faire des mélanges artificiels dont là préparation entre pour une part importante dans les frais de
fabrication. On peut d'ailleurs faire des mélanges de calcaires et d'argiles purs entre eux ou de calcaires marnetiix ; on peut effectuer ces mélanges, par voie sèche ou humide, etc. Le résultat cherché est également obtenu par des procédés très variés dont le choix dépend des conditions dans lesquelles se trouve placée chaque usine, des matériaux qu'elle a à sa disposition. Les mélanges, quoique très intimes, ne sont pas et ne peuvent pas être absolument homogènes; les grains de chaque matière, quoique très petits, ont des dimensions
finies. Ceux de carbonate de chaux peuvent atteindre 1 millimètre. Les particules de silice et d'argile, beaucoup
plus fines, n'ont que quelques millièmes de millimètre; mais généralement elles sont groupées en paquets plus volumineux..
Il est difficile, malgré toutes les précautions, d'éviter la présence de grains de calcaire un peu trop volumineux, qui donnent à la cuisson de la chaux libre. On est