Annales des Mines (1887, série 8, volume 11)
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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES
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SUR LA CONSTITUTION DES MORTIERS.
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la cuisson pour rendre la réaction moins complète et augmenter la proportion des aluminates, mais on diminuera en même temps la proportion de chaux de quel-
Ciment à prise rapide. La nécessité de préparer par des mélanges artificiels les pâtes des ciments Portland
ques centièmes pour éviter 'qu'il n'en reste en liberté. Outre le ciment Portland normal ci-dessus étudié, qui se présente au défournement en roche verdâtre, d'aspect
La cuisson des mélanges naturels constituant les cal-
élève considérablement le prix de revient de ces derniers.
scoriacé, et d'une grande dureté, on retire du four
caires marneux, qui est beaucoup plus économique, peut être employée pour la fabrication des ciments de qualité ordinaire ; mais ceux-ci diffèrent complètement par leur
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composition, leur cuisson et leur emploi des ciments
diocre que l'on fait habituellement passer avec le reste
Portland. L'expérience a montré que les meilleurs résultats étaient obtenus en employant des calcaires riches en argile, en cuisant peu la roche, et enfin en laissant
par raison d'économie. Ce sont d'abord des matières pulvérulentes désignées sous le nom de poussières bleues, provenant de la désa-
grégation de roches de ciment bien cuites, mais renfermant une proportion trop considérable de silicate dicalcique. La présence de ce silicate est due à un excès de cuisson dans le cas de pâtes trop argileuses et aussi à l'action superficielle des cendres du combustible ou des parois siliceuses des fours sur les surfaces des roches de ciment. Ces poussières durcissent lentement, mais elles peuvent, comme les chaux hydrauliques, prendre à la
longue une grande dureté. D'autre part, elles ont le grand mérite d'être certainement exemptes de chaux libre et, par suite, de ne pas être sujettes au gonflement. On trouve ensuite des pâtes incuites, brunes ou grises, poreuses, qui s'éteignent peu à peu à l'humidité atmosphérique en donnant des poussières brunes. Ces incuits renferment de la chaux libre, du ferrite de chaux et des aluminates de chaux. Après une extinction partielle, ils donnent un ciment faisant prise très rapidement, mais de peu de résistance et très irrégulier. Enfin, on trouve contre les parois du four des scories siliceuses, des verres et parfois des masses parfaitement cristallisées de wollastonite SiO2, CaO, matières inertes que l'on considère souvent, mais à tort, comme des roches de ciment surcuites.
éteindre le ciment à l'air avant son emploi. Ces ciments se présentent après cuisson sous forme de
pierre brune, poreuse, légère et friable, ne présentant aucune apparence extérieure de fusion. Ils paraissent renfermer, outre le silicate tricalcique peu abondant, de la chaux libre, des aluminates et des ferrites de chaux, et, en même temps, des silicates acides, tous produits résultant d'une réaction incomplète. Une extinction partielle est utile avant leur emploi pour éliminer la chaux vive ; mais un séjour trop prolongé à l'air humide l'évente complètement. Cette extinction est facilitée par la porosité du ciment peu cuit. Le ferrite de chaux 'se reconnaît aisément à la décoloration des mortiers pendant leur prise, due à
la formation de ferrite de chaux hydraté blanc, suivie bientôt d'une coloration superficielle brune au contact de l'acide carbonique de l'air, par suite de la mise en liberté du sesquioxyde de fer hydraté. Ces ciments, de qualité
inférieure, n'ont pour eux que leur bas prix de revient dû à l'emploi des calcaires naturels, à la ,faible dépense de combustible nécessitée par la cuisson et à la faible dépense du travail mécanique nécessité pour leur pulvérisation.
Chaux hydrauliques.
Les chaux hydrauliques s'ob-