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RECHERCHES EXPÉRIMENTALES

SUR LA CONSTITUTION DES MORTIERS.

liement final est plus considérable à l'air, il est par contre beaucoup plus lent à se produire. Je citerai comme exemple un ciment assez riche en

compacte et ne présente pas de pores possédant une surface d'attaque par l'eau extrêmement considérable, l'hydratation devient fort lente. Cette compacité est obtenue

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chaux provenant d'une des usines françaises les plus réputées, qui, après six mois de prise sous l'eau, avait donné

des briquettes parfaitement intactes et présentant une bonne résistance. Ces briquettes, retirées de l'eau et abandonnées à l'air, ont commencé à se fendiller au bout de trois ans et, la sixième année, s'étaient complètement

désagrégées et réduites à l'état de masse sableuse. La poussière la plus fine, séparée par tamisage, s'est montrée plus riche en chaux que les fragments plus grossiers. C'est donc bien certainement à l'extinction d'une petite quantité de chaux libre qu'était due la désagrégation.

Cette action différente de l'eau à l'état liquide ou à l'état gazeux peut être mise en évidence avec la plus grande facilité en expérimentant sur des sels rapidement hydratables comme le sulfate et le carbonate de soude.

Fondus et broyés finement, puis humectés d'eau liquide, ils font rapidement prise sans présenter aucun gonflement ; abandonnés, au contraire, à l'air, ils s'hy-

toutes les fois que la chaux se produit au contact de corps fondus qui lui servent de dissolvant et lui permettent de cristalliser. Cela se passe ainsi dans la décompo-

sition de l'azotate de chaux, dans la calcination de la chaux du carbonate au contact de matières fusibles tels que le chlorure de calcium, les aluminates de chaux, le sulfate de chaux. Le retard est plus considérable encore lorsque la chaux cristallise en présence de magnésie avec laquelle elle se mêle intimement soit par combinaison chimique, soit par mélange isomorphe. C'est par années, dans ces cas, comme je l'ai montré plus haut, qu'il faut compter la durée de l'extinction. Il n'y a pas d'autre cause à chercher aux mauvais résultats obtenus avec les ciments magnésiens ; il est inutile d'attribuer à la magnésie une action propre. La substitution dans un ciment de la magnésie à la chaux, équivalents à équivalents,

dratent lentement et gonflent énormément. En les enfer-

n'a qu'un résultat, celui d'atténuer l'action de l'eau, si bien que, pour une certaine teneur en magnésie, il n'y a plus du tout de prise. On ne peut obtenir un ciment sus-

mant dans des tubes ou simplement dans des sacs en

ceptible de faire prise qu'en forçant beaucoup la propor-

papier, on voit bientôt l'enveloppe crever de toute part et le sel sortir par les déchirures. Pour que l'extinction de la chaux produise des effets aussi désastreux, il faut que son extinction soit très lente et ne se complète qu'après le durcissement du mortier. La chaux obtenue par la cuisson du calcaire pur constitue une masse extrêmement poreuse qui s'éteint dans l'intervalle de quelques secondes ; sous cet état elle est peu nuisible, car son hydratation est terminée avant le commencement du durcissement proprement dit. C'est là ce qui paraît se passer pour les ciments à prise rapide cuits à basse température et très poreux. Mais si la chaux est

tion des bases. Il reste alors de la chaux et de la magnésie en excès qui peuvent faire prise comme la dolomie calcinée, mais de même aussi se désagrègent à la longue.

La proportion de chaux libre nécessaire pour altérer d'une façon notable les qualités d'un ciment est extrêmement faible. J'ai montré plus haut que l'addition de

1 p. 100 de chaux de l'azotate à un ciment de bonne qualité suffit pour réduire de moitié sa résistance. Cette cause de destruction me paraît mériter une attention beaucoup plus grande qu'on ne lui en accorde habituellement. Je serais porté à croire qu'au moins neuf fois sur dix c'est la seule cause de dégradation des mortiers